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Manifestations réprimées dans le sang au sud de la Syrie

Un manifestant et un policier ont été tués et quatre autres personnes blessées dimanche dans la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre la dégradation de leurs conditions de vie. La télévision d’État a parlé d’« actes de vandalisme contre les bâtiments publics ».

Un calme précaire régnait dimanche soir dans la ville syrienne de Soueida, chef-lieu de la province éponyme, après de violentes manifestations de colère contre la détérioration des conditions de vie et le rationnement draconien du courant électrique.

En soirée, deux explosions ont été entendues non loin de la résidence du gouverneur, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Quelques heures plus tôt, des centaines de personnes ont pris d’assaut le siège du gouvernorat en scandant des slogans appelant à « la chute du régime ». Les manifestants ont arraché un portrait géant du président Bachar el-Assad avant d’incendier un véhicule militaire.

Les forces de l’ordre ont fait usage d’armes à feu pour disperser la foule et des échanges de tirs ont eu lieu avec des hommes armés.

90% de la population sous le seuil de pauvreté

La ville de Soueida, à majorité druze, est restée fidèle au pouvoir de Damas pendant les années de révolte. Elle est secouée par un mouvement de contestation depuis des mois. Les habitants sont exaspérés par la dégradation des conditions de vie dans un pays où 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté en raison de la guerre et des sanctions occidentales.

Les druzes exigent que les conscrits de la province ne soient pas mutés dans d’autres régions du pays, ce que le pouvoir central refuse catégoriquement.

RFI

 

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