Il y a quelques jours, le RCD analysait le mouvement de grève de certains établissements scolaires avec des revendications sur les programmes… ces revendications étant résumée par la formule : « Des élèves intelligents, des programmes stupides. » Formule, on ne plus juste.
Parallèlement à ces revendications, des chefs d’établissements organisent des sit-in pour remettre en question l’enseignement de tamazight, avec des pancartes qui ne prêtent pas à la moindre confusion : «Non à l’enseignement de tamazight » … allant jusqu’à exiger la présence du ministre de l’Education. Renversant ! Inutile d’être expert en politique pour deviner qui est derrière ces agitations stériles, les adeptes d’une certaine régression féconde évidemment. C’est ce courant baatho-islamiste qui gangrène l’enseignement et la société.
Décidément, nos responsables politiques ne savent plus sur quel pied danser. Au lieu de régler ces problèmes qui engagent l’avenir du pays, on s’attaque à la culture et aux hommes de culture… Remettre en question l’enseignement de tamazight, c’est s’attaquer à l’une des lois les plus sages de notre Constitution.
Chaque fois que le pays donne des signes de maturité pour enfin sortir la tête de l’eau, d’autres s’acharnent à le noyer sans ménagement.
Redresser l’éducation est une priorité qu’il serait mal venu d’ignorer. Tout le monde le sait, le niveau est lamentable, et une bonne partie du corps enseignant est mal formée ou pas formée du tout…certains font graviter le savoir exclusivement autour de la religion.
Pour preuve ces images qui circulent sur internet qui montrent des élèves forcés de faire la prière en plein cours… ce n’est pas sérieux.
Mais qui pour se préoccuper de ces débordements quand, en haut lieu, on est occupé à gérer fortunes et avoirs ?
On a beau discourir dans tous les sens, on en revient toujours à la formule de feu Ait Ahmed : « Quand on balaie, il faut commencer par le haut ».
Kacem Madani
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