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Marches nocturnes et répression féroce à Alger, Bouira …

DISSIDENCE CITOYENNE

Marches nocturnes et répression féroce à Alger, Bouira …

La nuit s’annonce longue pour les manifestants qui organisent un peu partout des rassemblements de protestation contre la présidentielle à Guelma, Bejaia, Constantine, Bouira, Alger, Tlemcen…

Ce soir, il est loin le slogan « khawa, khawa ». Des jeunes Algériens matraquent « par devoir » ou par conviction d’autres Algériens pacifiques qui réclament la liberté. Cette soirée sent la cendre, l’amertume et la révolte contenue. A la veille du 12 décembre, des millions d’Algériens assistent au hod up de leurs espoirs. Des ordres ont été donnés : il faut briser le mouvement populaire. Le faire taire.

Des images violentes nous arrivent d’un peu partout. De Mechdellah (Bouira) où les gendarmes auraient utilisé des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Les arrestations ont commencé dans la journée à Alger où une dizaine de jeunes a été embarquée de force. Bilal Oumerzouk, ami du détenu Guerroudj Samir, a été kidnappé de l’intérieur de la voiture à la Grande Poste et emmené vers le commissariat Cavaignac, annonce le Comité national pour la libération des détenus d’opinion. En fin de journée, de nombreux manifestants ont été matrqués sans pitiés. Des jeunes filles, des hommes sont traqués comme des délinquants… A la nuit tombée, des policiers pourchassent les jeunes manifestants (voir les tweets plus bas) dans les rues d’Alger.

Dans la soirée, la police est intervenue brutalement pour disperser les manifestants qui se rassemblaient pour la nuit. 

Le passage en force se précise plus que jamais. Il est clair que ce n’est finalement pas le peuple qui a perdu patience mais bel et bien le pouvoir. Les arrestations massives et depuis aujourd’hui la répression des rassemblements en disent long sur les lendemains de cette mascarade électorale. 

Le caricaturiste Nime a été condamné mercredi à une année de prison dont 3 mois ferme par le tribunal d’Oran

Comme pour ajouter la terreur à la terreur, les 5 détenus d’opinion incarcérés à la prison de Chlef sont placés dans le carré des condamnés à mort dans la même prison, selon le comité national pour la libération des détenus d’opinion. 

A la veille du 12 décembre où les Algériens découvriront l’heureux élu du système en place, rien n’a changé ou presque en Algérie. 

Auteur
Yacine K.

 




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