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Marginalisation des partis : l’UCP et PT alertent sur un « déstabilisation du pays »

Réunion PT et UCP.

Une délégation de l’UCP, conduite par sa présidente, Mme Zoubida Assoul, a été reçue, dimanche 2 avril, au siège du PT, par la Secrétaire générale Mme Louisa Hanoune, accompagnée de membres dirigeants du parti. 

« Une visite de courtoisie et d’amitié » qui a donné lieu à la signature d’un communiqué commun dans lequel les deux partis ont exprimé « leurs inquiétudes respectives, face à la situation nationale à l’aune des bouleversements mondiaux, ainsi que leurs préoccupations quant à la dégradation violente et continue des conditions socio-économiques qui impactent le dur quotidien de la majorité du peuple algérien. »

Pour le PT et l’UCP, « le marasme économique ambiant est le reflet d’une vision confuse et  d’une absence d’anticipation et de prospective (…) cette situation empêche l’avènement d’un véritable essor de la Nation, de façon durable ». Les deux partis imputent cette situation au pouvoir qui a fermé les portes du débat et de la concertation « sur les questions économiques et sociales avec la participation des organisations qui encadrent la société que sont les partis politiques et les autres acteurs de la société civile ».

Et  d’ajouter, dans le même  sillage : « La fermeture du champ politique et médiatique est l’obstacle majeur qui se dresse devant la recherche des solutions sérieuses aux problèmes qui mettent à mal les conditions de vie de la majorité du peuple algérien, et amplifient la détresse sociale source de violence. »

Tout en constatant que « la marginalisation des partis politiques ainsi que la criminalisation de l’action politique et syndicale sont porteuses d’un grave danger de déstabilisation du pays », le PT de Louiza Hanoune et l’UCP de Zoubida Assoul rappellent que « le multipartisme, les activités syndicale et associatives participent fondamentalement de la stabilité du pays. »

La rencontre qui a  coïncidé avec l’énoncé du verdict à l’encontre du journaliste Ihsane Kadi, lourdement condamné a donné l’occasion aux deux délégations de  réitérer  leur soutien à tous les détenus politiques et la revendication de leur libération sans conditions. »

Dans un contexte géopolitique très difficile qui appelle une véritable mobilisation pour faire face aux menaces, « les pouvoirs publics paralysent la majorité de forces vives de la nation », s’inquiètent le PT et l’UCP qui  « alertent  sur l’urgence de dégager les horizons et ouvrir une issue sur les plans socio-économique et politique, afin de combattre le désespoir et les souffrances et  de garantir l’avènement d’une authentique république algérienne fière, respectueuse et jalouse de ses institutions. »

Les deux délégations rappellent la disponibilité  de leurs partis respectifs  » à assumer leurs responsabilités envers le peuple algérien et à soumettre à son appréciation,  les solutions et propositions qu’ils jugent nécessaires. Ce qui, précise-t-on « pose l’exigence de l’ouverture des champs politique et médiatique. »

Samia Naït Iqbal

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