Mohammed VI, le roi du Maroc, appelle ses sujets à ne pas effectuer le sacrifice de l’Aïd al-Adha aura des répercussions directes sur le marché de la viande au Maroc.
Dans son message au peuple, diffusé par le ministre marocain des dotations et des affaires islamiques Ahmed Tawfiq, le roi a affirmé qu’il est soucieux de fournir au peuple tout ce dont il a besoin pour accomplir ses devoirs religieux, mais « notre souci de vous permettre d’accomplir ce rituel religieux dans les meilleures conditions s’accompagne du devoir de prendre en compte les défis climatiques et économiques auxquels notre pays est confronté et qui ont conduit à une baisse significative du nombre de têtes de bétail ».
Dans son appel, le souverain marocain a ajouté : « Compte tenu du fait que l’Aïd al-Adha est une Sunna confirmée lorsque c’est possible, le fait de l’accomplir dans ces circonstances difficiles causera un réel préjudice à de larges segments de notre peuple, en particulier ceux dont les revenus sont limités. »
Il a conclu en disant : « Nous appelons nos concitoyens à ne pas accomplir le rituel du sacrifice de l’Aïd al-Adha cette année. »
Cette mesure a, selon plusieurs observateurs de la société marocaine, ses raisons économiques. La paupérisation y est pour quelque chose. L’appel du roi s’inscrit dans un contexte de crise du cheptel pendant lequel les non seulement maquignons tirent leur épingle du jeu, mais aussi et surtout les gros propriétaires de troupeau qui font monter aussi les enchères.
En filigrane en même temps, le roi, assis sur une richesse insolente tout de même, vise soulager financièrement les familles marocaines les plus modestes qui seraient amenées autrement à se saigner les veines pour respecter cette fête de l’Aïd. Habituellement, près de six millions de têtes de bétail, sont sacrifiées à l’occasion de cette fête. C’est dire son importance.
Yacine K.
Une décision qui doit être permanente dans cette religion pour sortir de cette pratique préhistorique. Il est temps d’arrêter cet océan de sang des pauvres moutons le jour de l’aïd, surtout que ça n’a pas de sens, ni économique, ni social, ni ni…
Les croyants seraient bien édifiés d’apprendre que le sacrifice du mouton dérive, pour de vrai, du sacrifice annuel des enfants pratiqué par certains peuples sémites. Ils se pratiquaient encore à Carthage lorsque les romains ont pris contact avec ce peuple au 3e siècle avant JC.
En Orient, les religions monothéistes appelaient cela le sacrifice d’Isaac, d’Ismael pour les musulmans. Ça n’a rien de métaphorique mais d’une vraie tradition sémite qui a évolué du sacrifice des enfants à celui des moutons.
Et nous dans tout ça ?
A l’époque de Jésus, le Système sacerdotal israélite comportait vingt-quatre ordres ayant chacun plusieurs centaines de prêtres qui à tour de rôle prenaient leur service dans le tabernacle (le lieu. des sacrifices) ! Le but était pour les demandeurs d’ôter leurs péchés par l’intermédiaire de l’holocauste d’animaux !
Jésus a mis en cause ce système et le christianisme se base sur le sacrifice de Jésus !
Mise à part certains extrémistes juifs qui font pression pour être autorisés à sacrifier un agneau sur le mont du temple, le judaïsme proscrit les sacrifices !
Concernant l’islam, le sacrifice du mouton est lié au pèlerinage (tradition préislamique) et il n’est pas obligatoire # sunnah # ! Concernant l’historicité d’Abraham, les études scientifiques disent que non, d’ailleurs comment croire qu’Abraham ait vécu 175 ans ?
En conséquence, Mohamed 6 a raison cette immense boucherie n’a foncièrement plus de sens et elle ne respecte pas le monde animal ! Nous vivons au 21 eme siècle !
Vous nous faites une rethorique de theologie mais pas un mot sur la situation economique il est vrai qu’il ne s’agit pas de l’algerie..sinon la meute aurait accouru…
@Midor, l’info a trait a quelque chose qui nous interpelle nous aussi. Nous sommes pareillement bousculés que les marocains, chaque année, par ces curieuses coutumes orientales. C’est un bon signal que donne le roi alawite. Il a beau être un sultan despote oriental, il faut lui reconnaître au moins cette qualité de savoir s’inspirer des expériences algériennes. C’est lui qui a paradoxalement tiré les leçons des luttes berbères en Algérie en donnant une place à la langue et l’identité berbère au Maroc. Nos soldats-chefs sauront-ils s’inspirer de cette mesure marocaine ? Rien n’est moins sûr depuis qu’ils se sont même alliés aux obscurantistes.
Quand à l’économie, comme on dit, donnez-leur notre pétrole et gaz, ils vous donneront leur phosphate. Et là on verra si tu vas l’ouvrir sur l’économie comme tu le fais grande à attraper les mouches.
Tu sais @Midor, vous avez cette propension à rendre même le régime le plus archaïque comme celui du Maroc plus fréquentable (qui l’aurait pensé) en comparaison à ce que vous faites.
Fido : En parlant d’économie, c’est sûr au Maroc mais c’est aussi un problème économique en Algérie ! Certaines administrations publiques et sociétés privées proposent des prêts gratuits à leurs employés en plus des primes à l’occasion de l’Aïd ! Les publicités pour des prêts se multiplient à l’approche de la célébration, et de nombreuses familles estiment nécessaire de s’endetter pour couvrir les coûts de cette fête. Ce rituel est devenu une nécessité culturelle et sociale qui s’enracine dans l’esprit des gens dès leur enfance. Il faut arrêter avec ce bourrage de crâne, cette fête n’est pas obligatoire !