Vahid Halilhodzic n’est plus depuis le 11 août le sélectionneur de l’équipe nationale du Maroc qu’il a, pourtant, qualifié à la coupe du monde.
Le président de la Fédération royale marocaine de football Fouzi Lekjaa s’est expliqué vendredi à l’agence espagnole PFE, sur les motifs qui l’ont amené à mettre fin au contrat du sélectionneur. Parmi les raisons invoquées «les cas de footballeurs qui avaient joué pendant six ou sept matchs avec la sélection» mais qui «étaient écartés et empêchés de porter à nouveau le maillot national».
Dans le commentaire populaire tout comme dans les rédactions journalistiques, nul n’était sans savoir que la fédération avait acté le divorce entre elle et l’entraineur, ni que les raisons de cette rupture étaient celles qui ont été officiellement annoncées; l’attente toute entière, depuis fin juillet était de connaitre le nom du prochain sélectionneur, mais pour autant Foluzi Lekjaa a souhaité revenir, publiquement, sur les raisons qui ont justifié le licenciement, certes amiable, de Vahid Halilhodzic.
Fouzi Lekjaa a reconnu que Vahid Halilhodzic a rejoint l’équipe nationale alors qu’elle traversait une «transition générationnelle». Plusieurs de ses joueurs avaient terminé leur carrière alors que le royaume devait former à nouveau une équipe jeune et compétitive. Le président de la FRMF a promis de trouver un remplaçant du Franco-bosniaque avant la fin du mois d’août.
Pour Fouzi Lekjaa, le désormais ex-entraineur des Lions de l’Atlas «manquait d’attention à promouvoir le lien entre les joueurs et leur équipe technique et à les motiver à donner le meilleur d’eux-mêmes, qui est le rôle principal du préparateur». «Cela a généré un sentiment d’apathie. Dans un contexte fraternel, il a fallu expliquer à Vahid que les Marocains commençaient à se lasser de sa philosophie»,
En 2010 et en 2018 : même scénario
Vahid Halilhodzic a manifestement la poisse dès qu’il s’agit de coupe du monde. A 70 ans, il ne connaît que par trop ce scénario de limogeage. Avant la Coupe du monde 2010, l’entraîneur avait été débarqué par la Côte d’Ivoire, qu’il a pu qualifier. En 2018 également avec le Japon. Une décision similaire était tombée seulement deux mois avant le match d’ouverture en Russie.
Regragui, incontestable favori
Le désormais ex-sélectionneur des Lions de l’Atlas paie donc essentiellement la délicate gestion de certains internationaux très appréciés du public marocain, dont le défenseur Noussair Mazraoui, récemment transféré de l’Ajax Amsterdam au Bayern Munich, et le milieu de terrain offensif Hakim Ziyech de Chelsea.
L’ancien coach du Paris Saint-Germain était en conflit avec Hakim Ziyech, que le président de la fédération Fouzi Lekjaa souhaite faire revenir en équipe nationale. La tâche de cette réintégration de l’ailier de Chelsea pourrait revenir à l’ancien défenseur franco-marocain Walid Regragui, actuellement aux commandes du Wydad AC de Casablanca, vainqueur du championnat national marocain.
L’entraîneur bosnien avait été débarqué par la Côte d’Ivoire, qu’il s’était chargé de qualifier. Rebelote en 2018 avec le Japon. Finalement, le coach n’aura dirigé qu’une Coupe du monde à la tête d’une sélection : c’était en 2014 avec l’Algérie.
Avec AFP