Mardi 2 septembre 2025, le centre-ville de Marseille a été secoué par une attaque au couteau qui a fait cinq victimes, dont une dans un état critique. L’auteur des faits, un ressortissant tunisien en situation régulière sur le territoire français, a été abattu par les forces de l’ordre après avoir semé la panique dans plusieurs lieux publics.
Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, l’assaillant était connu des services de police pour des « troubles à potentialité violente ». L’attaque a commencé vers 14h45, après qu’il ait été expulsé d’un hôtel du quartier de Belsunce pour défaut de paiement.
Armé de deux couteaux et d’une matraque, l’homme a d’abord agressé son colocataire et le fils de ce dernier, avant de se rendre dans un snack à proximité où il a tenté de blesser plusieurs clients. La violence de ses gestes ne s’est pas arrêtée là : il a ensuite erré dans la rue, frappant des passants de manière aveugle avec sa matraque, provoquant terreur et chaos.
Une patrouille de police est rapidement intervenue sur les lieux et a demandé à l’assaillant de déposer ses armes. Face à son refus, les forces de l’ordre ont été contraintes de le neutraliser à 15h26. L’intervention rapide a permis d’éviter un bilan encore plus lourd, mais cinq personnes ont tout de même été blessées, dont l’une se trouve dans un état critique. La plupart de ces victimes sont Algériennes, avons-nous appris.
Une enquête pour tentative d’homicide volontaire, incluant des fonctionnaires de police, a été ouverte. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie, afin de garantir la transparence et le suivi des circonstances ayant conduit à la neutralisation de l’assaillant. Le procureur a indiqué que certaines paroles prononcées par l’agresseur étaient encore en cours de vérification.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu sur place dans la soirée pour suivre l’évolution de la situation et rencontrer les forces de sécurité mobilisées. La communauté locale est profondément choquée par cet événement, et les autorités ont renforcé leur présence dans le quartier pour rassurer habitants et visiteurs.
Cet épisode tragique relance le débat sur la sécurité en centre-ville et la gestion des personnes présentant un profil à risque. Il rappelle également la nécessité d’une vigilance accrue face aux comportements violents et imprévisibles, et souligne l’importance d’une intervention rapide des forces de l’ordre pour limiter le nombre de victimes.
Djamal Guettala