Site icon Le Matin d'Algérie

Marseille : Benoît Payan promet de racheter les Galeries Lafayette

Galerie Lafayette

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a pris tout le monde de court en annonçant ce vendredi sur BFM Marseille :

« Je prends l’engagement de racheter les Galeries Lafayette. »

Une déclaration forte à l’heure où le grand magasin du Centre Bourse, l’un des symboles du commerce marseillais, vit ses dernières semaines d’existence. La fermeture définitive est annoncée pour le 29 novembre, après des années de difficultés économiques et de pertes financières.

Scènes de chaos à la liquidation

Mercredi, la première journée de liquidation totale a tourné à la confusion. Des centaines de clients se sont rués dans les rayons à l’ouverture, provoquant des bagarres, des vols et des mouvements de foule. Face à la cohue, la direction a été contrainte de fermer temporairement les deux magasins, celui du Centre Bourse et celui du Prado, pour des raisons de sécurité.
Un policier a même été légèrement blessé dans les échauffourées, selon BFM Marseille.

Une institution en péril

Les Galeries Lafayette de Marseille, ouvertes depuis les années 1970, souffraient depuis longtemps d’une baisse du chiffre d’affaires. Selon Le Monde, les pertes cumulées des deux magasins atteignaient près de 10 millions d’euros par an. Le groupe, qui souhaite recentrer ses activités, a confirmé la suppression de 145 emplois.

Ces fermetures marquent un nouveau coup dur pour le centre-ville, déjà fragilisé par la concurrence des grandes zones commerciales et du commerce en ligne.

Une promesse politique et symbolique

Face à cette disparition annoncée, Benoît Payan veut croire à une issue différente. Le maire socialiste a affirmé vouloir sauver ce lieu emblématique et envisage d’y installer un grand équipement public à vocation culturelle :

« Si le projet de l’État échoue, je prends l’engagement de racheter les Galeries Lafayette. Nous en ferons un lieu vivant, probablement culturel », a-t-il déclaré.

La date limite de la dernière offre de rachat est fixée au 15 novembre. D’ici là, la municipalité tente de convaincre partenaires et investisseurs autour d’une idée simple : redonner au cœur de Marseille sa vitalité d’autrefois.

Au-delà du symbole, l’enjeu est immense. Sauver un bâtiment, certes, mais aussi préserver une mémoire urbaine, un lieu de passage et de vie, au moment où la ville cherche encore son équilibre entre modernité, culture et commerce.

Djamal Guettala

Quitter la version mobile