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Me Mourad Zenati interdit de sortie du territoire national

Me Zenati

Me Zenati victime de l'arbitraire. Il est interdit de quitter l'Algérie.

Mourad Zenati, avocat et membre du collectif de défense des détenus d’opinion, était surpris hier, le 8 août 2024, d’apprendre au niveau des frontières algéro-tunisiennes qu’il fait l’objet d’une interdiction de sortie ( ISTN).

Une interdiction qui ne lui a été jamais notifiée et il ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

Me Zenati venait de convoler en justes noces. Il voulait faire un voyage de noces, il a vu son rêve se briser au poste frontalier d’Oum Teboul.

En avocat averti, Me Zenati ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Du moins offiellement, mais dans l’ombre des bureaux de la machine judiciaire, il est manifeste que nom est sur la liste noire de ceux, très nombreux, interdits de quitter le territoire national et surveillés de très près.

En effet, de nombreux Algériennes et Algériens sont sous le coup d’interdiction de quitter le territoire national. D’autres activistes, résidant à l’étranger, préfèrent ne pas rentrer au pays au risque d’être retenu otages au pays. Comme l’est depuis presque deux ans le cinéaste Hocine Redjala. Mohand Taferka, militant associatif, est lui envoyé en prison, après être rentré au pays. Car ne doutant nullement qu’il était dans les radars de la machine policière qui sévit en Algérie depuis la fin de la dissidence populaire. A 74 ans, Mohand Taferka a été condamné le 25 juin dernier à 2 ans de prison.

L’Algérie est une vaste prison.

Contrairement aux apparences, l’Etat de droit est une chimère. Les libertés, toutes les libertés, sont confisquées. La libre parole est réprimée. La politique est criminalisée. Et la presse vassalisée. Plusieurs ONG de défense des droits humains ont épinglé le régime algérien pour des violations des droits de l’homme et ont appelé à la libération des prisonniers politiques. En vain.

Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Certains sont sous mandat de dépôt depuis plus d’un an. Ains va la « nouvelle Algérie » de Tebboune-Chanegriha qui prétend organiser une présidentielle libre le 7 septembre.

Libéré le 9 juillet 2024, après 2 ans de prison, Hicham Okba a été arrêté de nouveau dans la matinée du 8 août 2024 par la police de Khenchela, rapporte le CNLD.

Hicham Okba a quitté la prison Babar, à Khenchela, après une détention de deux ans.

Il avait été poursuivi pour des accusations criminelles en vertu de l’article 87 bis avant qu’il ne soit acquitté de ces accusations et il n’a été retenu contre lui que les délits,  » d’offense au président de la république et aux institutions, l’armée, l’assemblée nationale.. »

A cet effet, il a écopé de 3 ans de prison ferme.

Il a passé la majorité de la durée, deux années, de sa détention en isolement.

Il aurait bénéficié de liberté conditionnelle, lui imposant des restrictions, dont l’interdiction de quitter le territoire national.

Yacine K.





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