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« Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, le président sera du FLN en 2019»

Ould Abbès défie Ouyahia:

« Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, le président sera du FLN en 2019»

Djamel Ould Abbes, a-t-il peur de perdre aux prochaines élections locales? Tout porte à le croire puisque le secrétaire général du FLN a exprimé sa crainte clairement, lors de la réunion avec les secrétaires des mouhafadhas hier vendredi 28 octobre à Alger.

Il a d’abord répondu à ceux qui croient que l’armée va prolonger le règne du président en 2019, en expliquant que ce dernier ne l’accepterait pas!

« La mission de l’armée est claire : la défense des frontières et de l’unité nationale. Mon compagnon d’arme, mon frère Gaid Salah, l’a réitéré à plusieurs reprises. » expliquait-il.

Puis d’ajouter que « depuis le début il y a eu l’ALN et le FLN. » et de s’interroger : « Comment vous pouvez dire que l’ALN contrôle le FLN? Croyez-vous réellement que le président Abdelaziz Bouteflika acceptera une chose pareille, être installé par l’armée? « Na3lou chitane », a-t-il répété à plusieurs reprises, l’air de dire que l’armée n’a jamais, au grand jamais intervenue dans la désignation de quiconque et surtout pas Bouteflika, ni en 1999, ni pour les trois autres fois!

Abordant la question des élections locales de novembre prochain, Ould Abbes, a montré une certaine inquiétude quant à l’issu du scrutin et a joué au devin : « Laissons de côté le président Abdelaziz Bouteflika, je ne parle pas de lui. Nous préparons les élections locales, en gardant à l’esprit les présidentielles de 2019. Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, je le dis et le répète; le président sera du FLN en 2019»!

Curieuse déclaration et curieuse manière de motiver ses troupes à la veille d’un important rendez-vous électorale. Ould Abbes sent il les vents tourner en la faveur de son frère ennemi du RND? Rien n’est moins sûr, mais le message ne peut s’adresser qu’au Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui reste un prétendant à la magistrature suprême du pays en 2019, envisagé par au moins un clan au pouvoir.

L’actuel Premier ministre, semble, en effet, touché par une inexplicable grâce, depuis les législatives de mai 2017, où son parti du RND avait remporté 100 sièges, juste derrière le FLN du Président de la République (164 sièges)!

Une grâce qui semble se prolonger, puisque outre, son intronisation comme Premier ministre à la place d’Abdelmadjid Tebboune (que qualifie Ould Abbes de « cadre auquel le président pourrait encore faire appel »), semble bien parti pour rafler la mise aux prochaines élections locales et peut être…aux présidentielles de 2019.  

Pour rappel, le SG du FLN s’était démarqué d’Ahmed Ouyahia, qui avait déclaré lors d’une entrevue donnée à la Chîne III, que « Chakib khelil était victime d’une grande injustice ». Ould Abbes, avait alors exprimé des réserves, en déclarant à son tour que « personne n’avait le droit de remettre en cause la justice » et que « c’est à Ouyahia d’assumer la responsabilité de ses propos ».

 

Auteur
Hebib Khalil

 




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