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Mobilisation devant la CPI : la diaspora touarègue dénonce les massacres de civils en Azawad

CPI Azawad

Face à l’escalade des violences dans le Sahel central, notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso, la diaspora touarègue en Europe appelle à une manifestation pacifique devant le siège de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, le samedi 14 juin prochain de 14h à 16h.

Cette initiative vise à alerter la communauté internationale sur la situation dramatique que vivent les populations civiles dans la région de l’Azawad, au nord du Mali.

Dans un communiqué daté du 3 juin, l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE/TANAT), accompagnée d’Azawad Solidarity et d’Imuhagh International, dénonce des « exactions barbares » ciblant des civils non armés sur des bases ethniques. Les organisateurs accusent certains États et groupes armés d’orchestrer ou de laisser faire des massacres répétés, en toute impunité.

« Ces violences sont devenues systématiques », souligne le texte, évoquant des exécutions, des disparitions forcées et des déplacements massifs de populations. Les signataires reprochent à la communauté internationale son silence et appellent à une action urgente des institutions compétentes.

La CPI est ainsi exhortée à « mettre en œuvre des mécanismes d’enquête et de poursuite contre les auteurs de crimes de masse ». L’Union européenne est, quant à elle, invitée à intégrer la question des violations graves des droits humains dans ses relations diplomatiques avec les États concernés.

Les initiateurs de l’appel interpellent aussi la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies, en les appelant à assumer pleinement leur mandat de protection des civils et à agir concrètement pour mettre fin à l’impunité.

Ce rassemblement du 14 juin s’inscrit dans une démarche non violente mais résolue : celle de porter devant la justice internationale la voix d’un peuple meurtri, trop souvent ignoré dans les crises sahéliennes. Les organisateurs espèrent que cette mobilisation contribuera à briser le silence qui entoure les souffrances des civils de l’Azawad.

La rédaction

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