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Mohamed Salah Yahiaoui, l’homme qui a failli être président

Il est décédé aujourd’hui

Mohamed Salah Yahiaoui, l’homme qui a failli être président

Le moudjahid et ancien colonel Mohamed Salah Yahiaoui est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital militaire d’n Naadja, à Alger, à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie. Retour sur son parcours.

Avant de rejoindre le maquis en 1956, Yahiaoui était instituteur. Très vite il fera partie de l’état-major que dirige le colonel Boumediene. A l’indépendance, il est membre du comité central du FLN. Il entre au conseil de la révolution à l’issue du coup d’Etat du 19 juin 1965. Puis de 1969 à 1977, il est à la tête de l’Ecole interarmes de Cherchell, tout en conservant bien entendu son poste au comité central du FLN.

En janvier 1976, il a été rendu responsable de la déroule d’Imgala face à l’armée royale marocaine. Cela ne l’a pas empêché d’être bombardé responsable exécutif de l’appareil du FLN en novembre 1977. C’est à partir de là qu’il s’emploie à réorganiser le parti et les organisations de masse, comme l’UNJA, l’UGTA, etc, UNPA. De cette période il a bénéficié du soutien des communistes du PCA

A la mort de Boumediene il a été en concurrence avec Abdelaziz Bouteflika et Chadli Bendjedid pour prendre la présidence. Ses pairs en ont décidé autrement. Vas pour Chadli Bendjedid. Quant à Abdelaziz Bouteflika, il a attendu qu’il soit rappelé par les généraux pour devenir président.

Ayant perdu la bataille pour prendre la présidence, Mohamed Salah Yahiaoui est vite mis à l’écart.

Au cours de la 3e session du comité central qui a eu lieu du 3 au 7 mai 1980, il est débarqué du poste de coordinateur du parti au profit de Chadli et Messadia.

Sans aucune responsabilité particulière, il sera finalement limogé de toutes les instances du pouvoir lors du 4e congrès du FLN qui a eu lieu du 19 au 22 décembre 1983.

Il a fallu les violentes émeutes d’octobre 1988 pour le voir réapparaitre au FLN. En novembre 1989, il est membre du CC du parti et réintègre le BP pour quelques années en 1991. Représentant le courant nostalgique du boumedienisme, Mohamed Salah Yahiaoui était aussi un partisan de l’arabisme.

Cet article est rédigé à partir du livre « Algérie : 200 hommes de pouvoir ». 

Auteur
La rédaction

 




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