La frappe israélienne ayant fait deux morts jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth visait Mohammed Hussein Srour, le chef de l’unité des drones du Hezbollah, a indiqué une source proche du mouvement libanais pro-iranien, sans préciser s’il avait été tué ou blessé.
« La frappe israélienne a visé le commandant de l’unité des drones, Mohammed Hussein Srour, dit Abou Saleh, dont le sort n’est pas encore connu », a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat. De son côté, Israël a annoncé avoir mené des « frappes précises à Beyrouth », sans plus de détails.
Selon la source, Mohammed Hussein Srour, mathématicien, faisait partie des hauts commandants du Hezbollah, envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l’Iran. L’armée israélienne a annoncé des « frappes précises » sur Beyrouth, affirmant avoir tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour. Le mouvement chiite a confirmé ce décès.
Il s’agit de la quatrième frappe en une semaine visant le fief du Hezbollah près de la capitale libanaise.
L’agence de presse officielle libanaise a indiqué pour sa part que « trois missiles » avaient visé « un appartement résidentiel dans un immeuble de 10 étages » dans cette banlieue densément peuplée du sud de Beyrouth.
D’après le ministère de la Santé libanais, « la frappe de l’ennemi israélien sur la banlieue sud de Beyrouth a tué deux personnes et blessé quinze autres, dont une femme qui se trouve dans une condition critique ».
La cible se trouve non loin du lieu d’une autre frappe dans laquelle a été tué vendredi Ibrahim Aqil, le commandant de l’unité d’élite du Hezbollah, et plusieurs autres responsables.
Outre Ismaël Haniyé, le chef politique du Hamas, Israël a tué une dizaine de hauts responsables du Hezbollah. Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué le 30 juillet dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, est l’une des cibles les plus importantes abattues par une attaque attribuée à Israël.
Ibrahim Akil, chef de la redoutable unité d’élite al-Radwane du Hezbollah, qu’il avait fondée en 2008, Ibrahim Akil a été tué le 20 septembre dernier avec 15 autres membres de cette unité dans un bombardement ayant ciblé un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth. La frappe israélienne a fait au total 55 morts dont des civils, selon les autorités libanaises.
Ibrahim Kobaissi commandait plusieurs unité. Il a été tué avec d’autres hauts responsables du Hezbollah, le 24 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Wissam Tawil, commandant de l’unité d’élite Al-Radwan, est mort en janvier dans une frappe israélienne sur son véhicule dans le sud du Liban. C’est dire le nombre de chefs du Hezbollah tués depuis le début de l’année. Certains ont même été éliminés en Syrie ou en Iran même.
Les frappes israéliennes au Liban ont tué, jeudi 26 septembre, 92 personnes et blessé 153 autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé. Au moins 25 autres personnes sont mortes depuis ce vendredi matin.
Selon l’ONU, plus de 30 000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie dans les 72 dernières heures. Mais l’hécatombe n’est qu’à ses débuts.
Plus de 130 journalistes tués dans le conflit Israël-Hamas, selon l’ONG Reporters sans frontières En effet, l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières déplore la mort de plus de 130 journalistes depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023. Israël tue les journalistes pour qu’aucune image des massacres ne parvienne au monde à partir de Gaza.
La rédaction avec AFP/Rfi