25 avril 2024
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Mohand Oussaïd Belaïd : Tebboune ne compte pas créer de parti politique

EXPRESS

Mohand Oussaïd Belaïd : Tebboune ne compte pas créer de parti politique

Le ministre Conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M. Mohand Oussaïd Belaïd, a affirmé, mardi à Alger, que les portes de la Présidence de la République étaient « ouvertes » à tous ceux qui souhaitent un dialogue « sérieux et responsable », moyen le plus efficace pour le règlement de tous les problèmes.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, M. Belaïd a assuré que les « portes de la Présidence de la République sont ouvertes à tous ceux qui souhaitent un dialogue sérieux et responsable », rappelant que c’est là une démarche « clairement prônée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune dès son premier discours appelant à tourner la page des discordes et de la division ».

« Nous sommes tous, où que nous soyons et quelles que soient nos obédiences culturelles et politiques, tenus et nous n’avons d’autre choix que de mettre la main dans la main et d’unir nos forces pour réaliser le rêve de nos prédécesseurs, de notre jeunesse et des futures générations de l’Algérie à l’édification d’une nouvelle République », avait déclaré le président de la République, a ajouté M. Belaïd.

Il a précisé, dans ce sens, que l’appel au dialogue « tient toujours car seul le dialogue responsable, sincère et motivé uniquement par l’intérêt national est le moyen le plus efficace pour le règlement de tous les problèmes, aussi complexes soient-ils ».

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Par ailleurs, le porte-parole officiel de la Présidence de la République a fait état d’une possible prorogation, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle afin que la Constitution escomptée soit le fruit d’un consensus national le plus large possible.

Il a estimé, à ce propos, que le débat autour de cette mouture, en dépit des mesures de prévention de la Covid-19 limitant la liberté de circulation et de réunion, « confirme le besoin impérieux du pays à une Constitution consensuelle qui jette les fondements d’une nouvelle ère « trans-mandats présidentiels » et « non une Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis ».

Soulignant que cet objectif requiert d’élargir la base du débat à toutes les franges de la société, il a précisé qu’il s’agit là d’une réponse à la demande de plusieurs partis politiques, associations civiles et personnalités nationales.

Après avoir affirmé que toutes les propositions étaient « les bienvenues », M. Belaïd a indiqué que le Président de la République « est le garant de leur prise en considération par la Commission en charge de recueillir les propositions sur la révision de la Constitution dans le cadre de la consolidation des dénominateurs communs unissant la nation en toutes circonstances, et que le dernier mot revient au peuple ».

Revenant sur des aspects de la religion soulevés lors de certains débats et sur des plateaux de télévision concernant la mouture de la Constitution, le porte-parole officiel de la Présidence de la République a estimé que « c’est là, une provocation flagrante » pour les sentiments des citoyennes et citoyens.

« Le peuple algérien est un peuple musulman depuis la nuit des temps et il le restera », a soutenu M. Belaïd, pour qui « l’objectif de ces porte-voix de la discorde et de la fitna est de détourner l’attention de l’édification d’une démocratie réelle, mais c’est des manoeuvres vaines », a-t-il assuré.

Le Président de la République n’a aucune intention de créer un parti

S’agissant des informations relayées sur la création de nouveaux partis politiques adoptant le programme électoral du président de la République, M. Belaïd a répondu que le Président Tebboune « a déjà affirmé qu’il ne compte aucunement créer un parti ou un mouvement politique, aussi bien lors de sa campagne électorale que lors de la conférence de presse tenue au lendemain de la proclamation des résultats de la Présidentielle » du 12 décembre 2019.

« Cette décision est toujours de rigueur, autrement dit tout ce qui est relayé à ce propos est dénué de tout fondement. Il s’agit de pratiques révolues et les parties qui les colportent doivent cesser d’imputer à l’institution de la Présidence de la République des intentions malveillantes », a averti M. Belaïd.

Affirmant, dans ce sens, que la confiance perdue du citoyen en les institutions de l’Etat, à cause des fausses promesses du passé, ne se rétablisse que par le travail de terrain, car le citoyen veut du palpable, il a ajouté que l’Etat a fait le choix d’un discours concret à l’adresse de ses citoyens. Plusieurs mesures concrètes ont été réalisées ces cinq derniers mois, a-t-il souligné.

A une question sur la teneur du communiqué de Soufiane Djilali (président du parti Jil Jadid) concernant sa demande de libération de certains détenus, le Porte-parole officiel de la Présidence de la République a confirmé la véracité de cette information, soulignant que c’était là « le fruit du dialogue » et que le président de la République avait « promis d’étudier cette demande ».

Sur un autre registre, M. Belaïd a indiqué que l’intérêt dont fait l’objet la Mémoire nationale n’était pas nouveau et qu’il n’était aucunement motivé par une quelconque considération conjoncturelle. C’est un devoir national qui ne saurait faire l’objet de marchandage, a-t-il assuré.

A une question sur la teneur de la communication téléphonique entre la Président Tebboune et son homologue français, à la demande de ce dernier, le Porte-parole officiel de la Présidence de la République amis en avant « le respect et la considération que voue le président de la République au président Emmanuel Macron, qui a de bonnes intentions dans ses rapports à l’Algérie ».

Déplorant, cependant, « l’existence en France de lobbies d’intérêts et de lobbies d’idéologies qui portent une rancœur culturelle vis-à-vis de l’Algérie », il a expliqué que ces derniers « n’avaient toujours pas digéré l’indépendance de l’Algérie et à chaque fois qu’un pas dans l’amélioration des relations bilatérales se profilait à l’horizon, c’est le branle-bas de combat pour mettre en échec toute démarche constructive entre les deux pays ».

Estimant que ces lobbies « sont plus préjudiciables à l’intérêt de la France qu’à celui de l’Algérie », M. Belaïd a affirmé que « l’Algérie saura toujours leur faire face et aucune de leurs visées ne saurait se réaliser dans notre pays ».

« Les relations entre les présidents des deux pays sont bonnes et seront mises à profit pour donner un nouvel élan aux relations bilatérales », a soutenu le Porte-parole officiel de la Présidence de la République.

Concernant le départ du consul du Maroc à Oran, M. Belaïd a précisé que ce dernier « avait effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie étant donné qu’il avait dépassé toutes les limites de la convenance », ajoutant que « l’attitude du Consul marocain n’était pas étonnante car c’est un officier des renseignements marocains ».

« Nous faisons en sorte d’élever le niveau pour préserver les relations entre les deux peuples frères, algérien et marocain », a-t-il souligné.

En réponse à une question sur la neutralisation du terroriste Abdelmalek Droukdel, chef de l’organisation dite AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique), le Porte-parole officiel de la Présidence de la République a réitéré que l’Algérie « considère toujours que le terrorisme ne la concerne pas elle seule, et que de par son caractère transfrontalier, sa lutte relève d’une responsabilité internationale ».

Concernant la dernière initiative lancée par l’Egypte pour un cessez-le-feu en Libye, le Porte-parole de la Présidence de la République a réaffirmé que l’Algérie « accueille favorablement toute initiative, quelle qu’en soit l’origine, visant à mettre un terme à l’effusion du sang des frères libyens », faisant état de coordination et de concertation « quasi quotidienne » entre le chef de la diplomatie algérienne et ses homologues de la région au sujet des développements du dossier libyen.

« Nous nous tenons à équidistance de toutes les parties, car nous souhaitons un rôle de médiateur pour réunir les protagonistes sans parti pris pour l’un ou l’autre, et sans attentes quelconques du développement de la situation militaire sur le terrain », a-t-il tenu à rappeler à ce propos.

Et d’ajouter que : « l’Algérie suit de près tous les développements en Libye, comme l’a souligné, à maintes fois, le président Tebboune à la presse nationale et internationale. L’Algérie œuvre inlassablement à permettre au peuple libyen frère d’en finir avec cette crise, dans laquelle se sont immiscées des forces étrangères mues uniquement par des intérêts propres dans la région », avait affirmé le président de la république soulignant que « ce qui prime pour l’Algérie, c’est uniquement l’intérêt du peuple libyen et rien d’autre ».

Le déconfinement, une décision scientifique relevant des spécialistes

Répondant à une question sur la date de la levée du confinement sanitaire, M. Belaïd a expliqué qu’il s’agit là d’une décision scientifique relevant de médecins spécialistes, affirmant, dans ce cadre, que l’Etat a veillé dès le début à « ne pas s’aventurer avec la vie des citoyens ».

Une politique qui n’empêche pas, a-t-il ajouté, de rechercher dans le même temps des compromis entre la relance de la vie économique et la lutte contre la pandémie.

Par ailleurs, il a fait savoir que la valeur des dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre la Covid-19 ont atteint, jusqu’à lundi, 3,86 mds DA, plus d’un (01) million d’euros et près d’un (01) million de dollars, et 7.700 livres sterling.

Et de souligner que « pour éviter les mésinterprétations et dans le souci d’agir dans la transparence, une commission présidée par le Premier ministre et constituée de membres représentant la société civile et la CRA sera chargée de l’élaboration d’une étude visant à arrêter les critères de distribution de ces dons aux citoyens touchés par cette pandémie ».

La prime de solidarité s’élevant à 10.000 Da avait était distribuée en intégralité à ses ayants-droit au nombre de 322.000 familles, a-t-il ajouté, faisant état d’instructions données aux walis pour reconduire cette prime en deuxième phase durant le mois de juin et avant le début semaine prochaine.

Dans le même cadre, il a indiqué que l’Algérie avait rapatrié entre 12.000 et 13.000 ressortissants algériens bloqués à l’étranger depuis la fermeture de l’espace aérien à cause de la pandémie de la Covid-19, précisant que l’opération de rapatriement se poursuit et que deux vols étaient prévus ce week-end pour ramener les Algériens bloqués en Turquie.

 

Auteur
Avec APS

 




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