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Mokrane Aït Larbi refuse l’invitation du panel et avance ses propositions

CRISE

Mokrane Aït Larbi refuse l’invitation du panel et avance ses propositions

Mokrane Aït Larbi vient de redise son refus de toute participation à un dialogue tracé par le pouvoir. L’ancien membre fondateur de la première Ligue des droits de l’homme pose ses conditions pour une véritable sortie de crise.

« Mon nom a été cité parmi une liste de personnes invitées par la Commission nationale de médiation et de dialogue à répondre «à l’appel de la patrie». Nous devons faire la part des choses entre l’appel du pouvoir et l’appel de la patrie.

Sur le principe, le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des crises. Mais le seul objectif de ce dialogue tracé par le pouvoir ne dépasse pas la préparation de l’élection présidentielle. 

Par ailleurs, aucun dialogue, quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles, et des garanties suffisantes de respect des droits et des libertés :

– La libération inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion, – La cessation du bâillonnement des libertés publiques individuelles et collectives, et de la violation des droits de l’Homme, prévus dans le Pacte international ratifié par l’Algérie et inséré dans son droit positif,

– L’interdiction de l’usage de la violence par les organes de sécurité contre les manifestants pacifiques et la prise de mesures disciplinaires et pénales contre les agents et leurs officiers qui recourent à la violence sans motif légal, – Le respect de la libre circulation et la levée du quadrillage injustifié de la ville d’Alger tous les mardis et vendredis,

– L’exclusion de tous les symboles de la corruption issus du système,

– La levée de l’interdiction de l’emblème berbère,

– L’ouverture des médias au débat libre et contradictoire, – La prise de mesures claires et rigoureuses en vue de mettre les chaînes de télévision privées au service de l’information, sans discrimination de temps d’antenne entre les partisans du pouvoir et ses opposants.

Enfin, je ne peux envisager un dialogue dont les règles sont dictées par le pouvoir.

 

 




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