Samedi 16 juin 2018
Mondial-2018: le Danemark surclasse le Pérou et rejoint la France
Le Danemark a gâché les retrouvailles du Pérou avec la Coupe du monde en le battant (1-0) sur la seule action de classe de son leader Christian Eriksen, passeur, et rejoint la France en tête du groupe C, samedi à Saransk.
La délicieuse passe entre les lignes du meneur de jeu de Tottenham pour Yussuf Poulsen (59) permet aux Danois d’empocher 3 points, comme les Bleus contre l’Australie. Le gardien Kasper Schmeichel a complété l’oeuvre à l’autre bout en décourageant les Incas.
Le Pérou, prochain adversaire de la France, le 21 juin à Iekaterinbourg, a manqué un penalty signé « assistance vidéo à l’arbitrage ».
Les beaux maillots blancs à cartouchière rouge ont aussi manqué trop d’occasions pour leur premier match de Coupe du monde depuis 1982.
Leurs incroyables supporters, qui ont traversé la planète pour aller du temple du soleil à la Mordovie par dizaines de milliers, ont pourtant chanté tout le match.
Ils n’ont pas pu acclamer d’entrée leur idole, Paolo Guerrero, repêché de dernière minute. C’est Jefferson Farfan qui jouait en pointe.
Les Péruviens ont été combatifs, à l’image de cette charge de Farfan qui a blessé le milieu William Kvist, touché aux côtes, évacué sur une civière et remplacé par Lasse Schöne (36).
Les Sud-Américains auraient dû ouvrir la marque juste avant la mi-temps, mais décidément c’était la journée du vidéo arbitrage et des penalties manqués. Comme Antoine Griezmann un peu plus tôt, Christian Cueva, crocheté par Yussuf Poulsen, a bénéficié de la VAR, consultée par le Gambien Bakary Papa Gassama.
Cueva envoie le penalty dans les nuages
Mais comme Lionel Messi un peu plus tôt, il a manqué son tir, envoyé dans les nuages. Cueva a fait tout ce qui est interdit: tirer un penalty après une faute sur soi, et arrêter sa course d’élan. En 2016 pourtant, il avait déjà connu pareille déveine contre la Colombie en Copa America…
L’équipe inca lui ressemble: elle déborde d’énergie mais manque un peu d’application dans la construction. Beaucoup de liberté est laissée à Farfan, souvent remonté chercher des ballons alors qu’il évolue en pointe.
Contre le Pérou, les Bleus devront surveiller des latéraux qui montent beaucoup, surtout Luis Advincula à droite, et le très remuant ailier gauche André Carrillo, fin passeur sur la meilleure action de Farfan, contré in extremis par Simon Kjaer (29).
Le pendant droit de Carrillo, Edison Flores, a gâché une énorme occasion, en glissant sur un excellent ballon de Cueva, remis de ses émotions (57), et a vu Kasper Schmeichel réussir une superbe parade sur sa belle frappe (61).
Entre ces deux actions, Poulsen a ouvert la marque sur une transition rapide assurée par Christian Eriksen (59).
La ruée péruvienne n’a rien changé, Schmeichel a aussi sorti du pied un tir de Farfan (84) et une talonnade de Guerrero, entré à la 63e à la place de Carrillo, a frôlé le poteau. Les Incas sont désormais au pied du mur Bleu.