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Mondial-2018: Suède-Suisse, ceux qu’on n’attendait pas

Football

Mondial-2018: Suède-Suisse, ceux qu’on n’attendait pas

Pas vraiment favorites de leurs groupes, les deux nations ont lutté avec leurs armes: jeu long et solidarité à toutes épreuves pour la Suède, collectif bien huilé et défense efficace pour la Suisse. Et les voilà opposées en 8e de finale du Mondial mardi (16h00, heure de Paris) à Saint-Pétersbourg.

Et dans un tournoi qui a envoyé au tapis des gros clients – Allemagne, Portugal, Espagne, Argentine – ces outsiders se prennent à rêver pour la suite. « Nous nous concentrons sur nos matches, mais c’est fascinant de voir certains résultats. On voit que les grandes nations ne gagnent pas à chaque fois et c’est une source d’inspiration pour nous », relève ainsi le sélectionneur suédois Janne Andersson.

Désormais, les Suédois rêvent d’un nouvel été 1994, quand la génération des Brolin, Dahlin et Ravelli avait atteint la demi-finale de la Coupe du monde aux Etats-Unis.

Finalement, la retraite internationale de Zlatan Ibrahimovic aura été un mal pour un bien. Grâce au sélectionneur Janne Andersson, la « Blagult » a été enfin débarrassée de l’esprit clanique qui la tirait vers le bas depuis le début des années 2000.

Sans les Ljungberg, Ibrahimovic, Wilhelmsson et autres, plus de clique. Tout le monde se bat pour tout le monde, à l’image d’Emil Forsberg, principal atout offensif suédois, peu en forme, mais travaillant comme jamais en défense.

« Depuis que Janne a pris la relève, nous avons construit et posé de nouvelles fondations », se félicite le capitaine Andreas Granqvist.

« C’est une très bonne équipe, robuste, structurée et dangereuse sur coups de pied arrêtés. Ils sont bons dans les duels », analyse le Suisse Johan Djourou.

Xhaka et Shaqiri porteurs d’espoir

« Arrêter les Suédois est un travail d’équipe, ça commence par les attaquants, jusqu’aux défenseurs, notre équipe est connue pour ses qualités défensives, j’espère que nous le montrerons encore », ajoute le défenseur qui devrait être titulaire à Saint-Pétersbourg, alors que l’arrière-garde suisse devra se passer des suspendus Fabian Schär et Stephan Lichtsteiner.

« C’est un adversaire à notre portée », insiste-t-il, alors que la « Nati » sort d’un match nul poussif contre le Costa Rica (2-2).

Elle comptera une nouvelle fois sur ses faiseurs de miracle « kosovars », Xherdan Shaqiri, né au Kosovo, et Granit Xhaka, né en Suisse d’une famille issue de cette ancienne province serbe majoritairement albanaise, pour passer.

Très en forme en Russie, buteur à la dernière minute contre la Serbie (2-1), quand il fit le polémique signe de l’aigle avec les mains, l’attaquant de Stoke est précieux pour sa qualité de passe et ses coups de pied arrêtés.

Xhaka, lui, souffle le chaud et le froid sur le jeu bien huilé mis en place par le sélectionneur Vladimir Petkovic. Le Costa Rica l’avait marqué de près, faisant déjouer les Helvètes.

La Suède parviendra-t-elle à étouffer le milieu d’Arsenal et empêcher cette génération talentueuse de franchir un cap ? Sixième au classement Fifa, elle n’y parvient en effet toujours pas.

Éliminée après prolongation par l’Argentine en huitième de finale du Mondial-2014 (1-0), puis encore au même stade, aux tirs au but par la Pologne à l’Euro-2016, la Suisse se heurte à un plafond de verre.

Elle aura en tout cas une motivation supplémentaire. Fin mai, la « Nati » de hockey a perdu aux tirs au but en finale du Mondial, manquant sa chance de décrocher son premier sacre. Dans le rôle des briseurs de rêve ? La Suède, déjà.

Auteur
AFP

 




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