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Montage auto et financement occulte : Yousfi nie tout en bloc

JUSTICE

Montage auto et financement occulte : Yousfi nie tout en bloc

Sellal, Ouyahia, Yousfi, les anciens hauts dirigeants continuent de passer devant le juge dans les deux affaires relatives au dossier de montage automobile et au financement occulte de partis politiques et de la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2019, s’est poursuivi, lundi à la Cour d’Alger, pour le deuxième jour consécutif.

Durant l’audience d’hier, le président de la chambre pénale avait auditionné les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi.

Lors de cette audition, Ahmed Ouyahia a rejeté toutes les charges retenues contre lui en déclarant « Je n’étais pas dirigeant mais simple exécuteur du programme du président de la République adopté par le Parlement. J’appliquais les lois de la République ».

Sellal : « Je préfère mourir… »

Rejetant à son tour les accusations retenues contre lui, Abdelmalek Sellal a déclaré « en ma qualité d’ancien Premier-ministre, ma mission consistait, sur le plan légal, à mettre en œuvre le programme du président de la République, adopté par le Parlement, et dont le premier responsable est l’ancien président de la République qui devrait comparaître comme témoin dans cette affaire ». Il s’est enflammé dans le box en déclarant un tantinet bravache préférer mourir que d’être considéré comme un corrompu. « Je ne suis pas un corrompu. Je préfère mourir que d’entendre ce genre d’accusation. La maladie de notre pays est dans la nature du régime, ou plus exactement le système qui a annihilé l’existence des trois pouvoirs », dit-il selon El Watan.

De son côté, Youcef Yousfi, ancien ministre de l’Industrie, a rejeté tout en bloc. L’accusé Youcef Yousfi a également nié toutes les accusations retenues contre lui dans l’affaire de montage automobile.

Le procès intervient suite à l’appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le Tribunal de Sidi M’hamed, condamnant, notamment, les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia à une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de deux millions de DA, avec confiscation de tous ses biens, et Abdelmalek Sellal, à une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million DA.

Dans la même affaire, les anciens ministres de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb a écopé par contumace d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre, Youcef Yousfi d’une peine de 10 ans de prison ferme, et Mahdjoub Bedda d’une peine de 10 ans de prison ferme.

Ont été condamnés également l’ancienne ministre et wali Nouria Yamina Zerhouni à une peine de 5 ans de prison ferme, les hommes d’affaires Ahmed Mazouz à une peine de 7 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis, Hassan Larbaoui à une peine de 6 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis, et Mohamed Bairi à une peine de 3 ans de prison ferme. Le fils de l’ancien Premier ministre, Fares Sellal a été condamné, quant à lui, à une peine de 3 ans de prison ferme.

Auteur
La rédaction/APS

 




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