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Moussa Bouleksibet : un talent enfoui dans l’ombre !

REGARD

Moussa Bouleksibet : un talent enfoui dans l’ombre !

Âgé d’à peine vingt-neuf ans, le jeune algérien Moussa Bouleksibet ne baisse pas les bras pour réaliser son rêve : devenir un grand numéro dans le monde des médias numériques.

Né à Sidi Mezghiche, au sud-ouest de la wilaya de Skikda, Moussa cultive des rêves aussi larges que ses diverses connaissances. Diplômé en sociologie de la communication et maîtrisant plusieurs langues : français, un peu d’allemand, mais surtout l’anglais : une langue qu’il manie aussi bien que l’ordinateur sur quoi ses yeux sont rivés tous les jours de l’année, Moussa est un fervent amoureux du monde numérique.

Depuis son jeune âge, il affiche un grand intérêt au monde informatique. Il a ainsi appris les prémices de ce domaine à l’aube des années 2000 au sein de la maison des jeunes de la localité de sa résidence. Autodidacte, Moussa pénètre – depuis son adolescence – les grandes portes de l’informatique en travaillant sur divers programmes : Photoshop, Video Effects, et même sur des programmes du webdesign tels que PHP. Hanté par un esprit perfectionniste, Moussa laisse tomber dans l’eau maintes plates-formes numériques qu’il avait lui-même mises en lignes.

Le temps passe, mais Moussa Bouleksibet ne renonce pas à ses amours. Il embrasse au fait le monde de la photographie. Après un léger passage par un club amateur d’audiovisuel sis à Sidi  Mezghiche, le jeune Moussa se consacre pleinement au monde de la photo. Il devient ainsi un photographe dont les œuvres témoignent du professionnalisme.

L’enfant talentueux de Sidi Mezghiche, aimé et connu de tout le monde, ayant une maîtrise parfaite des effets du montage cinématographique, dirige même des saynètes et des courts métrages qu’il transforme en de vraies œuvres de maître.

Ayant toujours le souci de gagner plus d’audience, Moussa crée une page sur Facebook sous le nom de « Mezghishow », mais également des chaînes sur Youtube : « Showclub », entre autres. A travers ces espaces virtuelles, le jeune sociologue offre un espace de communication propice pour la population de sa ville. Il transmet ainsi leur vécu et leurs soucis grâce à un travail de proximité médiatique, chose qui s’inscrit pleinement dans la tendance contemporaine.

Sa chambre devient en effet une sorte de studio où il fabrique pièce par pièce ses vidéos dont le filmage et le montage affichent la finesse de la qualité de son travail irréprochable.

Pour une durée de deux années, il fut un simple fonctionnaire au sein de la bibliothèque communale de sa ville grâce à un contrat de travail fourni par la DASS. Pendant cette période, Moussa n’était pas épargné de plusieurs problèmes bureaucratiques administrés à son encontre par des « responsables » n’ayant pas le sens de leur charge. Ainsi, le jeune sociologue talentueux revient au chômage.

N’ayant maintenant aucun poste professionnel susceptible de lui procurer un espace où il fait profiter de son talent, le jeune Moussa est l’une des potentialités qu’on doit absolument prendre en charge. Souffrant d’une phobie lui rendant difficile le déplacement en dehors de sa ville, Moussa a réussi à diffuser –gratuitement- ses travaux dans des chaînes télévisées à l’instar d’El-Anis, une chaîne ayant d’ailleurs projeté divers épisodes traitant des sujets religieux montés par ce talent prometteur. En dépit de la difficulté des circonstances que vivent beaucoup de jeunes Algériens, le jeune Moussa ne perd pas de vue sa passion qu’il cultive pour les médias. Il ne cesse d’ailleurs de progresser dans ce domaine, sans pour autant qu’aucune autorité ne soit intéressée à ses capacités.

Pourquoi néglige-t-on donc de telles qualités dans une Algérie se trouvant dans le vif besoin de ses enfants talentueux sachant que nombre de postes d’importante sensibilité sont tenus par des gens y parvenus par des chemins illicites ?

 

Auteur
Mohamed Bouchelta

 




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