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NAPEC 2025 à Oran : Mohamed Arkab annonce 60 milliards de dollars d’investissements

Arkab au Naped

En inaugurant, lundi, la 13ᵉ édition du Salon et Conférence internationale sur l’Énergie et l’Hydrogène en Afrique et en Méditerranée (NAPEC 2025), le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a fait la promotion de  la stratégie énergétique et minière de l’Algérie. L’occasion d’annoncer un plan d’investissement de 60 milliards de dollars à l’horizon 2029, tout en lançant un appel à de nouveaux partenariats internationaux, notamment dans l’exploitation minière.

Placée sous le thème « Accélérer l’énergie de demain », cette édition du NAPEC a réuni à Oran décideurs, experts et grandes compagnies énergétiques du monde entier. Dans son allocution, le ministre a réaffirmé la position stratégique de l’Algérie comme acteur clé de la sécurité énergétique mondiale, grâce à une politique articulée autour de trois axes : valorisation des hydrocarbures, transition vers les énergies propres, et diversification minière.

Des investissements massifs pour moderniser le secteur énergétique

Mohamed Arkab a révélé que l’Algérie projette de mobiliser plus de 60 milliards de dollars dans les domaines des hydrocarbures, de la pétrochimie et du raffinage entre 2025 et 2029. « Près de 80 % de ces montants seront consacrés aux activités amont, notamment l’exploration et la production », a-t-il précisé.

Parmi les projets structurants, le ministre a cité la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, la construction d’unités de méthanol et de carburants propres, ainsi que le développement d’une industrie pétrochimique à forte valeur ajoutée. Il a également évoqué l’appel d’offres international lancé en 2025, ayant abouti à l’attribution de cinq blocs à des groupes majeurs comme Qatar Energy, Eni, Sinopec et TotalEnergies, pour un montant d’environ un milliard de dollars.

Le ministre a rappelé que la transition énergétique ne saurait signifier l’abandon des ressources fossiles : « Le gaz naturel reste un combustible de transition incontournable, dans un contexte de demande mondiale croissante », a-t-il soutenu, citant les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Hydrogène et transition verte : une stratégie à long terme

Sur le plan environnemental, Mohamed Arkab a mis en avant l’engagement de Sonatrach à réduire le torchage à moins de 1 % d’ici 2030 et à adhérer aux initiatives mondiales « Zéro Méthane » et « Fin du torchage routinier ». Il a par ailleurs évoqué le lancement d’un programme national de reboisement de plus de 520 000 hectares, associant captation du carbone et création d’emplois locaux.

Le ministre a également réaffirmé le rôle de l’Algérie dans le développement de l’hydrogène vert, présenté comme une opportunité stratégique pour diversifier les exportations énergétiques vers l’Europe et l’Afrique.

Les mines, nouveau pilier de la diversification économique

Consacrant une large partie de son intervention au secteur minier, Arkab a invité les partenaires étrangers à « devenir acteurs des futurs succès miniers algériens ». Il a mis en avant plusieurs projets structurants : le gisement de fer de Gara Djebilet, le complexe intégré de phosphate de Tébessa, ainsi que les futurs sites d’exploitation du zinc et du plomb à Béjaïa.

Ces projets, a-t-il expliqué, traduisent « la volonté du gouvernement de transformer la richesse minière en valeur ajoutée locale », en misant sur la formation, le transfert technologique et les partenariats public-privé.

En conclusion, Mohamed Arkab a lancé un appel clair  aux investisseurs étrangers  :  « L’Algérie est une terre d’opportunités. Nous disposons de ressources abondantes, d’une stratégie claire et d’une volonté d’ouverture. Nous n’invitons pas seulement à constater nos avancées, mais à en devenir partenaires. »

Samia Naït Iqbal

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