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Nasser Zefzafi autorisé à assister aux funérailles de son père à Al Hoceïma

Nasser Zefzafi

L’administration pénitentiaire marocaine a accordé, à titre exceptionnel, une autorisation de sortie temporaire au détenu d’opinion, Nasser Zefzafi, figure emblématique du Hirak du Rif, afin qu’il puisse assister aux obsèques de son père, Ahmed Zefzafi, décédé mercredi des suites d’une longue maladie.

La cérémonie funéraire s’est tenue jeudi après-midi dans la commune d’Ajdir, près d’Al Hoceïma, en présence de milliers de personnes, venues accompagner le défunt à sa dernière demeure. L’atmosphère, empreinte de gravité et d’émotion, a donné lieu à de  nombreux témoignages de respect à l’égard de la famille Zefzafi. Des appels à la libération des prisonniers d’opinion ont été lancés par la foule, a-t-on appris.

Un imposant cordon sécuritaire a entouré le prisonnier d’opinion Nasser Zefzafi et sa maison.

Encadré par un important dispositif sécuritaire, Nasser Zefzafi a pu recevoir les condoléances des habitants, réunis par centaines devant la maison familiale. Plusieurs d’entre eux ont tenu à exprimer leur reconnaissance envers celui qu’ils considèrent comme une figure de résistance et un symbole de la cause amazighe dans le Rif.

L’annonce de la disparition d’Ahmed Zefzafi avait suscité une vive émotion dans la région. Des appels spontanés au deuil et à la fermeture des commerces ont circulé sur les réseaux sociaux, traduisant l’attachement des habitants à cette famille, perçue par beaucoup comme un symbole de dignité et de résilience face aux épreuves et aux pressions exercées par l’État marocain. 

L’autorisation exceptionnelle accordée par les autorités pénitentiaires a été perçue comme un geste d’ordre humanitaire, permettant à Nasser Zefzafi, détenu depuis 2017, de partager ce moment de recueillement et de douleur avec ses proches.

Nous avons appris jeudi soir l'arrestation du jeune militant rifain, Amine Sekkaki, originaire de Selouane (Nador) pour avoir brandi le drapeau de la république du Rif pendant les funérailles.

La rédaction

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