Mardi 26 octobre 2021
Ne dites pas qu’on ne vous l’a pas dit !
Jusqu’à quand Tebboune et ses mentors mépriseront l’évidence ?
Par ce pronom indéfini « on » je me réfère notamment à la presse libre, les intellectuels de mon pays, les journalistes engagés, les universitaires de renom qui ont tous et de tout temps, défendu les intérêts suprêmes de l’Algérie dans les moments les plus difficiles de la vie de ce pays.
Ils n’avaient pas besoin de faire dans le patriotisme mortel et partisan, celui qui se soucie avant tout de la pérennisation des carrières politiques au sein des arcanes du pouvoir, celui qui privilégie les intérêts personnels avant ceux de la nation qu’ils sont censés représenter.
Et par « vous » je vise surtout le système et ses gouvernants autistes et arrogants.
Non, ne dites pas qu’on n’a pas dénoncé les pratiques mafieuses qui ont cours dans les coulisses du système ou lors des passations de marchés publiques, ce fléau du clientélisme et de la corruption qui a gangrené toute l’économie du pays jusqu’à la paralysie.
La harga et la fuite des cerveaux ont souvent fait la une de journaux indépendants mais aussi la principale préoccupation dans les écrits de spécialistes pour vous dire tout le mal qui ronge ce pays et combien il est urgent d’apporter les solutions nécessaires pour stopper la descente aux enfers que ces gouvernants feignent d’ignorer ou qu’ils ne veulent pas voir.
Ne dites pas aussi que nous n’avons pas pointé du doigt les mœurs malsaines et indignes qui ont pollué le milieu politique de notre pays comme la shita, la servitude volontaire ou le culte de la personnalité , ces tares politiques qui ont fait de l’Algérie la risée du monde entier où l’honneur et la respectabilité du peuple ont foutu le camp.
Ne dites pas qu’on ne vous a pas dit que la bureaucratie, le court-termisme populiste et son corollaire la fraude électorale sont un cancer généralisé qui a tué et continue de tuer la vie politique et la démocratie dans le pays.
Ne nous dites pas en cette circonstance ce qu’on n’a pas cessé de rabâcher depuis belle lurette à savoir que la presse libre a constitué un rempart dans le pays contre les attaques de ses détracteurs et ses ennemis de tous bords, une presse qui a toujours été au diapason des convulsions de son peuple et la porte-voix des laissés-pour-compte.
Dites-nous plutôt ce que vous n’avez pas pu faire pour sauver l’honneur et élever le pays à la hauteur des idéaux de celles et ceux qui ont payé un lourd tribut pour sa libération du joug colonial.
Dites-nous plutôt ce vous n’avez pas pu faire dans le leadership pour donner l’exemple à suivre et hisser notre pays dans le concert des pays développés.
Ne dites pas qu’on ne vous l’a pas dit, à savoir qu’il ne sert à rien de compter sur les autres pour faire ce que l’on a pas réussi soi-même à faire chez soi comme les autres.
Ne dites pas qu’on ne vous a pas dit que les slogans creux et les promesses de marchands de rêves ne peuvent rien contre la chute inéluctable de la monnaie nationale le Dinar qui ne cesse de se déprécier d’année en année.
Ne dites pas qu’on ne vous a pas dit que votre incapacité de management et votre médiocrité ont déteint sur le destin de cette nation et entraîné tous ces malheurs. On aura pas fini de vous le dire que vous avez sacrifié l’avenir de ce cher pays en dilapidant son aura révolutionnaire et ses vraies valeurs humaines dans les méandres de votre exécrable cupidité et votre égocentrisme.