Après sa fameuse phrase sur l’homme africain qui n’est pas entré dans l’histoire, Nicolas Sarkozy se découvre, au forum Crans Montana Dakhla, avocat de l’Afrique et des échanges avec l’Europe. L’ancien président français sait gratter là où ça fait du bien quand il le veut. Aussi, il a livré un discours sur mesure à l’assistance. 

A l’issue d’un long raout dans lequel, il lie pernicieusement le Maghreb au Machrek il revient sur la fermeture des frontières algéro-marocaines. Puis déclare-t-il : « Je ne dirais pas un mot sur l’Algérie… » car, dit-il, toute déclaration prête à polémique. Pourtant, il se lance prudemment sur l’Algérie et ses potentialités ».

Pour Sarkozy la raison essentiel du différend entre Alger et Rabat est liée à la question sahraoui. Mais pour lui les choses sont claires : « Vous savez que je soutiens la marocanité du Sahara » !! ». Il ne voit pas une république sahraoui alors que le Sahel est miné par le terrorisme, justifie-t-il. Aussi sa présence dans cette ville situé sur le territoire sahraoui n’est pas anodine.

L’ancien président français, grand ami du royaume, n’a pas caché ses opinions et son penchant pour le Maroc. Pendant plus d’une demi-heure, il a fait une quasi-déclaration d’amour à ce pays, louant surtout ses avancées « grâce » aux décisions du roi Mohammed VI.

Mais nous ne pensons pas que l’ancien président soit venu à Dakhla pour griller au soleil. C’est un habitué des conférences à prix sonnants et trébuchants. Seule question qui vaille : à combien les louanges faits à Mohammed VI ? 200 000 euros ? 300 000 ? Ou moins ?