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Notre malheur en Algérie : l’auto-victimisation !

Tebboune
Tebboune récompensé
Tebboune récompensé

Et puis, on se rend compte qu’on a plein de jaloux derrière le dos! Je ne parle pas de ma propre personne bien entendu, loin de là, mais de ce « on » communautaire bien de chez nous! Les autres sont tous « jaloux » de nous et complotent pour qu’on tombe à terre.

Pour qu’il ne reste plus rien de notre puissance. Nos doigts sont toujours pointés vers l’Autre, tous les Autres, responsables de nos malheurs! Or, on est, semble-t-il, un peuple « râleur », « plaintif », « fainéant », « suspicieux ». On doute de la sincérité de tout le monde, parce qu’on croit qu’on est les meilleurs, les plus performants, les plus intelligents du continent, du monde. Et que c’est notre puissance qui suscite la jalousie!

Ainsi, tous nos problèmes, ce sont les autres, rien que les autres, toujours les autres. C’est une règle statique dans nos cerveaux : les Autres sont un danger. Un danger contre notre unité, contre notre territoire, contre culture, contre notre religion, contre notre soi-disant puissance, contre nos valeurs, etc.

Dès le départ, on se pose sur le starting-block du refus de l’Autre, et avec le vaccin dogmatique de l’école idéologisée, on a fabriqué une fausse élite en perte de repères. Ce qui fait que l’élite censée tirer de l’avant la locomotive de la société est, elle-même, dans le brouillard. Or, comment une soi-disant élite peut-elle éclairer la route aux masses, si elle voit déjà mal ? C’est là tout le drame de la société! Même si, demain, l’on intègre l’OMC, le BRICS, le Conseil de sécurité de l’ONU, on restera, hélas, un pays faible ! Très faible même parce qu’on ne produit plus rien! Qui plus est, un pays qui n’arrive pas à voir plus loin que son propre nombril.

Les arguments économiques délirants de Tebboune

Notre ego est, semble-t-il, surdimensionné au point qu’on se construit des fausses images de grandeur de nous-mêmes, qu’on finit par croire, en croyant que les autres nous croient.

Or, les autres qu’on pense jaloux de nous rigolent de nos faiblesses! C’est de la mythomanie. C’est un délire de masse, un cas psychiatrique, un phénomène « hospitalisable » d’urgence. Ni économie diversifiée, ni université classée au rang mondial, ni marché culturel florissant, ni technologie de pointe, ni industrie lourde compétitive, et on veut intégrer « bessif » le BRICS ! C’est un délire ! Quand j’étais étudiant à l’université d’Alger, un prof de relations internationales nous dit : « la diplomatie, c’est le chiffre ».

Un camarade a osé le couper pour comprendre le sens de la phrase et au prof de répondre : « quand on ne produit rien, on ne vaut plus rien aux yeux des autres, voilà le sens de la diplomatie »!

Kamal Guerroua

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