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Nourdine Aït-Hamouda, Ferhat Mehenni et Saïd Sadi : la polémique de plus, de trop !

HUMEUR

Nourdine Aït-Hamouda, Ferhat Mehenni et Saïd Sadi : la polémique de plus, de trop !

Nous n’allons tout de même pas terminer l’année 2020 sans un peu de dérision et d’humour !? 

Les querelles parfois virulentes entre nos trois frères ennemis (ces trois-là, c’est de la dynamite, se confiait récemment notre ami Yacine K.) ne sont pas sans rappeler Sergio Léone et son inclassable western, le bon, la brute et le truand. L’intrigue est si bien ficelée qu’il faut attendre la toute fin du film pour savoir qui est le bon, qui est la brute et qui est le truand. 

On se souvient des empoignades verbales entre Saïd Sadi et Nourdine Aït Hamouda, lesquels en sont arrivés à régler leurs petites affaires de mastodontes politiques dans les tribunaux de…Paris. 

Et voilà que ça repart pour une jolie fournée ! Cette fois entre le même Sadi et Ferhat Mehenni sur fond de « -il a dit lui, -wahaq rabi que je n’ai pas dit » et tutti quanti…

Ce qui turlupine sérieusement dans ces altercations, ce ne n’est pas tant de savoir qui a raison et qui a tort mais qui est le bon parmi nos trois larrons. Et le plus important, y a-t-il un bon parmi eux, car franchement si sur trois Kabyles on n’en trouve pas un, il y a de quoi se poser des questions avant de désespérer définitivement de la cause et de la société. C’est dire…

Sans vouloir donner l’impression de prendre parti pour qui que ce soit, Il y a néanmoins lieu de faire remarquer à notre docteur national qu’il semble confondre l’Histoire avec ses petites histoires. Nous, le petit peuple, avons retenu trois choses :

1) Lors des assises du RCD à Tizi-Ouzou, en 1989, on nous annonçait la mort du MCB (Mouvement Culturel Berbère). Ne voilà-t-il pas que le MAK est né peu de temps après ? D’ailleurs, à propos de culture, Lounis Aït Menguellet n’a-t-il pas été emprisonné pendant des mois en 1985-86 juste parce qu’il avait osé annoncer, en plein spectacle à Sidi-Fredj, l’arrestation de nos trois compères ? C’est drôle, Lounis n’en fait pas une tarte pour faire un clin d’œil à l’Histoire ! On dirait qu’il a tout effacé pour oublier. Cela s’appelle humilité. 

2) Je me suis trompé de peuple ! « Quiciqui-l’a-dit ?», pour imiter notre ami Hend Uqaci.

3) Je ne permettrai à personne de se dire plus musulman que moi ! « Quiciqui-l’a-dit ?», une deuxième fois.

Alors, Histoire ou petites histoires ?

Ce qui agace le plus dans la mise au point de notre docteur national c’est cette façon de se vanter d’une unanimité absolue, « sans exception aucune » il a dit lui, concernant ses followers sur Facebook. Que diantre, on ne sortira donc jamais de cet unanimisme béat ?

Si j’étais à la place de notre docteur, je cogiterais bien ce couplet de notre aède national Aït Menguellet : 

Toute parole le rend joyeux

Les « followers » l’applaudissent

Ils le poussent à la farandole

Sur la piste ils l’abandonnent.

Du chef-d’œuvre Asefru (1986), que nous vous traduirons bientôt.

En attendant, nous allons fabriquer une lanterne à la Diogène et promener son éclat sur les visages de nos mastodontes, tout en formulant « je cherche un Kabyle bon ! ». Les brutes et les truands ne sont pas difficiles à reconnaitre. Cependant, nous attendons avec impatience la fin de l’histoire entre nos trois compères pour savoir qui est le bon, juste pour le plaisir de donner une salve de huées à la brute et au truand, et que le Bon termine avec un majestueux « le monde se divise en deux catégories, ceux qui font l’Histoire et ceux qui racontent des histoires. Toi, tu racontes des histoires… ». Comme dans le film…ou presque… 

Allez, bonnes fêtes de fin d’année à tous !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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