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« Nous militons encore pour le droit du peuple algérien à l’autodétermination »

Le FFS à Ouzellaguène

« Nous militons encore pour le droit du peuple algérien à l’autodétermination »

Nous publions ci-après le discours d’Ali Laskri tenu au meeting d’Ouzellaguène samedi 18 août.

« Nous nous retrouvons aujourd’hui à l’occasion du 62ème anniversaire du Congrès de la Soummam, cet évènement qui a organisé la stratégie de la révolution algérienne pour l’indépendance du pays.

Nous nous retrouvons aujourd’hui, sous le signe de la Fidélité au serment de Novembre et à la plate-forme de la Soummam, sous le signe de la fidélité au combat de Abane, Ben M’hidi et de leurs compagnons, sous le signe de la fidélité aux résolutions de la Soummam, principalement la primauté du politique sur le militaire.

C’est en restant fidèle au serment de Novembre et à la plate-forme de la Soummam que les Algériennes et les Algériens ont construit le consensus pour la libération du pays. C’est en restant fidèle au serment de Novembre et à la plate-forme de la Soummam que Hocine Aït Ahmed a compris l’importance de continuer l’œuvre de Libération Nationale par l’œuvre de la Construction Démocratique. Et c’est dans ce but de Fidélité et de Construction que le FFS a été créé.

Pour nous, militants du Front des Forces Socialistes, le 20 août est un repère historique, politique auquel nous réaffirmons chaque année, chaque jour, notre attachement et fidélité. Sans repères, les peuples sombrent dans la manipulation et le chaos.

C’est par fidélité à t la plate-forme de la Soummam que nous poursuivons notre combat pour la démocratie, pour les droits de l’Homme, les droits politiques, économiques, sociaux, identitaires. Pour le droit d’avoir des droits.

C’est par fidélité à la plate-forme de la Soummam que nous luttons pour libérer l’Homme, construire le Maghreb démocratique des peuples, car ce sont des dettes qui restent à honorer.

Chers  camarades,

62 ans après la Soummam, 56 ans après l’indépendance du pays, nous militons encore pour le droit du peuple algérien à l’autodétermination, à travers l’élection d’une assemblée nationale constituante.

Notre feu président Hocine Ait Ahmed disait le 20 août 2003 : « La fondation de la deuxième république est la seule perspective de sortie de crise ; elle n’est loin d’être utopie, pour peu que ceux qui détiennent la réalité du pouvoir accepte de renoncer aux fausse solutions notamment à la perversion du suffrage universel. La seule manière de se réconcilier avec ce principe sans lequel il n’y aurait plus de civilisation est de restituer aux Algériens individuellement et collectivement les libertés et les droits qui leur permettent d’élire en toute souveraineté une Assemblée Nationale Constituante ».

62 ans après la Soummam, 56 ans après l’indépendance du pays, les algériens et les algériennes rêvent encore de voir se concrétiser les engagements et le serment de Novembre, l’instauration d’un Etat démocratique et social.

62 ans après la Soummam, 56 ans après l’indépendance du pays, les algériens et les algériennes  assistent à la privatisation de l’Etat et des institutions, à la dépossession des citoyens de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels.

Les biens publics et les ressources nationales échappent au peuple qui assiste impuissant à la cession par les prédateurs algériens et étrangers de son territoire foncier, des terres agricoles, miniers. L’avenir du pays ne peut être décidé par l’oligarchie mais ne peut se concevoir que par la participation sans exclusion de tous ses enfants.

La direction prise par ce pouvoir pour un état libéral est en contradiction avec l’esprit de Novembre et de la Soummam.

Le projet révolutionnaire du FFS vise l’instauration d’un Etat social où l’homme est considéré le centre et la finalité du développement. Ses valeurs fondamentales sont la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, l’intérêt général partagé et prévalent sur les intérêts individuels.

C’est la raison pour laquelle la construction du consensus national qui s’est forgée pendant la guerre de libération nationale, est incompatible avec la voie libérale.

Nous avons donc désormais deux lignes politiques, que le peuple aura à départager à l’avenir soit par les urnes soit par la rue : la ligne du socialisme démocratique au bénéfice de la majorité de notre peuple et la ligne du libéralisme autoritaire au profit d’une minorité bourgeoise naissante liée au grand capital national et étranger.

Chers camarades,

Le consensus que nous portons est un consensus populaire sain et sincère, et non un consensus d’appareil. Le consensus du FFS, sa version est de gauche, social et non de droite libérale, ultra libérale.

Le consensus que nous portons prône le changement du système, ce qui n’est pas le cas avec celui se conjuguant avec l’affairisme.

La version de notre consensus est d’abord politique.

le FFS inscrit son action dans la durée avec la mobilisation des citoyens et des acteurs autonomes de la société civile pour expliquer sa ligne politique , y faire adhérer la majorité du peuple  et créer un rapport de force favorable à un consensus national répondant à l’aspiration de tous pour mettre fin au régime actuel  et permettre l’avènement d’une deuxième république fondée sur le droit et la démocratie.

Chers camarades,

Le FFS dérange !

Le régime prônant la continuité, poursuivant l’option de l’alternance clanique en opposition à l’alternative démocratique, ne cesse de discréditer la véritable opposition, de l’isoler afin de la couper de la population, de la diaboliser en utilisant tous les moyens notamment médiatiques (réseaux sociaux, sites électroniques, blogs, presse…).

Parce que la ligne politique du FFS inviolable dérange au plus haut point le régime.

Elle dérange parce qu’elle exige avec détermination et intransigeance le respect du droit à l’autodétermination du peuple algérien.

Elle dérange par le combat pour la protection des droits de l’Homme, le respect des libertés individuelles et collectives, la vérité et la justice. Elle dérange par la consécration du principe d’égalité et de justice.

Elle dérange par la protection de l’état social en opposition à l’état libéral conformément à la déclaration du 1er novembre 1954, dont le serment a été trahi.

Elle dérange en revendiquant la primauté du politique sur le militaire, sachant que l’armée détient le pouvoir et investit qui elle veut des prérogatives de ce pouvoir. Elle dérange par l’autonomie du FFS, par ses principes, ses valeurs intangibles, non négociables.

Elle dérange par le rappel sans cesse de l’illégitimité des institutions et de leurs dirigeants non élus démocratiquement. Elle dérange par le refus de Hocine Ait Ahmed d’être enterré par ce régime. Il a eu droit à des funérailles grandioses et populaires.

La ligne du FFS reste inviolable, parce qu’écrite par le sang de ses valeureux martyrs, elle dérange parce que ses militants, vous et moi, avons prêté serment pour la fidélité et la démocratie.

PAR DEVOIR DE MEMOIRE, nous devons nous souvenir que la génération de novembre s’était engagée à libérer le pays, à édifier une république démocratique et sociale et à réaliser l’unité du Maghreb démocratique des peuples.

PAR DEVOIR DE TEMOIGNAGE, nous témoignons que le premier objectif a été réalisé et que les deux autres restent des engagements, des dettes que nous devons honorer. Libérer l’Homme, construire le Maghreb démocratique des peuples.

PAR DEVOIR D’ENGAGEMENT, nous nous engageons à défendre :

  • L’unité nationale, la cohésion nationale. Nous avons au moins un million et demi de raisons de vivre ensemble dans une Algérie unie et indivisible.
  • La république et la démocratie ; il n’y a de légitimité que la légitimité populaire donnée par le suffrage universel librement exprimé dans l’accession à l’exercice du pouvoir.
  • La justice sociale, le droit à une vie digne dans la sécurité et dans l’intégrité physique et morale est un droit naturel et inaliénable. Nous nous devons d’être à coté et au milieu des « humbles gens », des « honnêtes gens » et des « braves gens ». C’est notre terreau, c’est notre peuple, c’est notre société. C’est notre communauté.
  • Notre identité forgée par les siècles et faite d’humanité, d’universalité, d’amazighité, d’arabité, d’islamité et de liberté.
  • L’Etat et ses institutions qui doivent respecter la discipline légale : leitmotiv de tous et pour tous. Rendre l’Etat à la Nation et cesser les pratiques de l’Etat contre la Nation. Lutter contre les « abus du pouvoir » d’où qu’ils viennent et quelles que soient les victimes qui les subissent.

Par devoir de fidélité

En ce lieu et en ce moment, et dans l’esprit de Novembre et de la Soummam, nous nous engageons à œuvrer pour la reconstruction d’un consensus national.

En ce lieu et en ce moment, et dans l’esprit de Novembre et de la Soummam, nous nous engageons à lutter pour l’avènement de la deuxième république à travers un processus constituant et l’élection d’une assemblée nationale constituante.

En ce lieu et en ce moment, et dans l’esprit de Novembre et de la Soummam, nous nous engageons à contribuer selon nos moyens dans les forums privés et publics, locaux, nationaux, régionaux et internationaux, à fédérer toutes les énergies, les volontés, les forces qui croient aux valeurs de novembre et de la Soummam, des droits de l’Homme, de la démocratie et souscrivent à l’éthique suivante : celle qui dit NON à la politique de la force, OUI à la force de la politique.

Pour cela, nous nous engageons et vous invitons à vous engager avec nous pour faire du Front des Forces Socialistes l’instrument de l’alternative démocratique.

Vive l’Algérie

Vive le FFS

Gloire à nos martyrs

 

 




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