Sous couvert de renouveau, Youcef Aouchiche verrouille comme jamais le parti. Le FFS, coupé de sa base, s’enfonce dans la marginalité. Il s’offre manifestement une nouvelle ère très éloignée de celle initiée par ses fondateurs en septembre 1963.
Un appareil verrouillé autour des fidèles
La nomination de la nouvelle équipe dirigeante du Front des Forces Socialistes (FFS), effectuée, vendredi 18 avril 2025, par le premier secrétaire national Youcef Aouchiche ( rendue publique, ce lundi 28 avril sur la page Facebook officielle du parti), ne laisse place à aucun doute : l’appareil du parti reste solidement contrôlé par un noyau de fidèles. Parmi eux, Karim Baloul, Hakim Bellahsel et Mohamed Klaleche, anciens compagnons de campagne présidentielle, se voient confier des postes stratégiques.
Cette reconduction confirme la volonté du premier secrétaire de verrouiller le pouvoir interne, en privilégiant la loyauté personnelle sur l’ouverture ou le renouvellement.
La préparation d’échéances électorales cruciales
Au-delà du repli sur un cercle rapproché, la nouvelle structuration du secrétariat national s’inscrit dans une logique électorale. En désignant des secrétaires nationaux selon un découpage géographique couvrant l’Est, l’Ouest, le Sud, les Hauts-Plateaux et la diaspora, le FFS tente de poser les jalons d’une mobilisation sur des territoires où il est devenu marginal.
Le parti espère capitaliser sur l’accueil relativement positif réservé à Youcef Aouchiche lors de sa campagne présidentielle de l’été 2024, notamment en dehors de son bastion kabyle.
Un enthousiasme de façade, un désaveu dans les urnes
Pourtant, cet accueil populaire n’a pas résisté à l’épreuve du vote. Le score électoral du candidat du FFS s’est révélé faible, y compris en Kabylie, région historiquement acquise au parti. Un désaveu cinglant qui démontre que l’effet de mobilisation observé durant la campagne n’était qu’un leurre, sans traduction en termes d’adhésion électorale réelle.
Un parti déconnecté de sa base historique
La crise de confiance entre le FFS et sa base militante est profonde. La participation contestée du parti aux dernières élections locales, malgré un large boycott de la population kabyle, a accentué ce divorce. Aujourd’hui, malgré la tentative de consolidation interne autour de figures connues, le FFS reste confronté à un défi majeur : comment retrouver une crédibilité politique alors que son ancrage traditionnel se délite inexorablement ?
Une fuite en avant plus qu’une refondation
En verrouillant son appareil et en s’entourant de proches, Youcef Aouchiche prend le pari risqué de la stabilité interne au prix d’une déconnexion croissante avec le terrain. À l’approche des prochaines échéances électorales, cette stratégie pourrait bien s’avérer contre-productive et accélérer la marginalisation d’un parti jadis moteur de la scène politique nationale.
Sofiane Ayache
Nouvelle direction nationale du FFS :
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