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Novembre 2020 : la chute de l’empire Nachinachi 

REGARD

Novembre 2020 : la chute de l’empire Nachinachi 

Commençons ce texte par une idée de Georges Masclet «La notion d’entropie transposée à l’économie permet de comprendre le chaos par manque de régulations, la crise économique engendrant la crise sociale, sans que les périodes respectives ne soient en phase. »  

Le temps de « quand la nomenklatura arriviste parle le peuple se tait » n’est plus acceptable après le mouvement populaire. Rien ne va plus dans le système politique hérité de Bouteflika. Plus rien n’est certainement raisonnable. L’entropie du système augment et sa fin s’annonce. Le changement radical est plus que nécessaire. Il est obligatoire.

Chaque jour, le banditisme et la criminalité avancent. La civilité et la politesse reculent et le métier de politicien se résume à nous intimider, nous faire rire ou nous insulter.

Pour être plus direct : intimider  les jeunes et leur demander de quitter le bled s’ils ne sont pas d’accord avec leur vision politique trop courte et sans objectifs est tout simplement un lapsus politique d’un ami fidèle des fils de Ali Hadad, Amara Ben Younes et Sidi Saïd. 

Hélas ! La vulgarité, le mal profond et le gras politique qui tachent sont monnaie courante dans le discours politique de certains petits chefs de partis.  Le langage du président du parti « El Karama », dignité en arabe,  Mohamed Ben Hamou est un bon exemple  d’ivresse politique.  

Qui dit mieux ! La  risée politique est imagée dans la figure du Secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli quand il délire dans  son intervention sur la chaîne TV saoudienne Al Hadath, « le Hirak ne s’intéresse pas aux changements des personnes, mais il demande le changement des pratiques politiques négative et de garder les pratiques positives »

J’ai toujours eu du mal à définir l’incompétence politique. Mais après avoir entendu le discours politique de certains responsables, j’ai enfin pu mettre les mots adéquats ! Leurs discours sont dignes d’un élève de fin d’études primaires! Le discours de Sellal fait preuve de la compétence politique qui nous a gouverné durant 20 ans. 

Aujourd’hui on parle d’une Algérie nouvelle mais le discours de certains résidus du gang ne démontre pas les bonnes intentions du chef de l’Etat Tebboune. Youcef Benmehidi nous annonce son projet « Voter pour la Constitution, c’est emprunter la voie du prophète ». Abdellah Djaballah se colle à ses idées éphémères et nous conseille de ne pas voter le premier Novembre « Ne pas voter c’est suivre la voix du Prophète ».

Ce discours babélien ressemble au discours d’Ali ou Muawiya dans cette nouvelle « Fitna Korba » se demande un général major à la retraite. 

Pour éviter le chaos, je demande à ces deux antagonistes religieux de revenir aux bases de la démocratie   chez Voltaire « Monsieur l’abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire. » Hélas ! Youcef Benmehidi n’est pas Voltaire et Abdellah Djaballah n’est ni imam ni abbé.

C’est en lisant les informations sur WikiLeaks du 19 décembre 2007, que j’ai compris comment nos chefs de partis (de Saïd Sadi à Abdellah Djaballah) font le va-et-vient à l’ambassade américaine cherchant une bénédiction ou une aide pour arriver au pouvoir. 

Revenons un peu en arrière. Bouteflika a créé une classe de mafia dirigeante corrompue. Cette mafia a poursuivi ses activités criminelles et profité des biens mal acquis en toute impunité durant vingt ans de banditisme économique. Sous le règne de gang, le peuple a vécu un film d’horreur où un parvenu nommé Saïd et autour de lui des lâches, des idiots, des incultes, des avides de pouvoir et prêts à tout pour s’enrichir et mettre le pays à genoux. 

Ce zozo est un phénomène exceptionnel et du jamais vue en Algérie.  Il a escroqué les pauvres, l’aveugles, les handicapées   et même les orphelins. Il a pris en otage tout un peuple pour satisfaire ses désirs.  

Un proche de Saïd nous dit « Quand Saïd rencontre le gang conduit par son frère et Rab D’zair tout est possible. Ce groupe constituait une secte de collaborateurs qui volent les biens de l’Etat pour les redistribuer entre eux au nom du nationalisme d’el-maâlma Maya Nachinachi et ses proches. ». En plus clair: Saïd et son clan envisageaient de ventre le pays à monsieur François.  Vendre l’Algérie était leur noble but. Dieu est miséricorde ! Saïd et son gang sont incarcérés.   

Le problème de notre pays n’est ni dans la religion et la langue. Le problème algérien réside dans la justice, l’éducation et la santé. Un peuple peut parler n’importe quelle langue du souahili à l’anglais. Par contre un responsable ne peut en aucun cas utiliser une langue non constitutionnelle quand il s’adresse au peuple. Parler au peuple dans une langue étrangère est une honte pour la nation. Imaginons un responsable russe s’adresser au peuple russe en Anglais. 

Même si cette langue est internationale le russe la refuse.   Imaginons un responsable israélien s’adresser aux israéliens dans une autre langue autre que l’hébreux. Evitons les dérapages culturels et religieux et sachons que nous ne sommes ni français ni égyptiens.       

Assainissons notre théâtre politique des figures lugubres de l’ancien système qui occupent les premiers rangs au Sénat et à l’APN si nous voulons construire une Algérie nouvelle. Purifions le gouvernement de ministres qui ne peuvent même pas gérer une importation de véhicules d’occasion. Lessivons le gouvernement de ministres qui parlent d’une Algérie moderne avec des esprits dépassés dans le temps et l’espace.   

Personne ne peut oublier que le 22 Février 2019, un mouvement de contestation spontanée et   sans précédent envahissait toutes les rues d’Algérie. Ce mouvement n’a jamais revendiqué la langue et la religion. Il voulait vivre dans  une Algérie nouvelle sans despotes et tyrans. Il voulait une Algérie moderne et démocrate.  Pour être fidèle au people, à l’aurore du 66eme anniversaire de la révolution nous devons rentrer dans une nouvelle ère. L’ère d’une Algérie de justice, d’égalité et de fraternité.   

Le citoyens lambda sait que mal algérien vient de l’injustice sociale et des comportements vauriens de certains responsables. Cette injustice a créé un luxe de façade. Inutile de rappeler à nos dirigeants que le luxe de façade d’El-maâlma sans un niveau élevé de développement économique est tout simplement une illusion Ouyahienne ou Sellalienne. 

Hélas, chez nous les biens mal acquis ont développé une classe de faux investisseurs. Des investisseurs qui roulent en Mercedes et Hammer achetés à crédit octroyé par les banques étatiques sans aucune garantie. Un coup de file d’Ouyahia ou Sellal vous rend milliardaire en un laps de temps et vous permet de prendre une photo vedette au côté de Macron. C’est ainsi que Farida a pris une photo souvenir au côté de madame Obama. Il est utile de dire que certains de ces malfaiteurs avaient la garantie de Maya, Nachinachi.  

L’image de cette Maya et ses garantis sont un exemple concret de la gestion du pays sous Ouyahia et Sellal. Cette dame énigme cachait dans l’un des murs de sa villa, 143 de la résidence d’État de Moretti, 9,5 millions de dinars (630 000 euros), 30 000 dollars, 270 000 euros ainsi que 25 kilos d’or d’une valeur de 1,3 million d’euros. Maya n’avait pas besoin de la phrase magique d’Ali Baba et les Quarante Voleurs, « Sésame, ouvre-toi » dans les contes des Mille et Une Nuits pour accumuler ses trésors.  

Le journal le point nous informe que la villa 143 était l’épicentre des rencontres de hauts fonctionnaires et d’hommes d’affaires venus conclure leurs business ou nouer de nouveaux contacts sous la houlette d’el maâlma (la patronne de la grande maison en arabe dialectale). 

Qui dit mieux ! C’est ça l’histoire de la république de Bouteflika sur sa chaise roulante. Pendant plus de quinze ans, Nachinachi a laissé croire qu’elle était la fille cachée d’Abdelaziz Bouteflika et a bâti un empire sur ce mensonge. Un mensonge non détecté par Rab D’zair qui était supposé contrôler le débit d’oxygène nécessaire à la respiration de tout algérien !   

Les partisans du luxe de façade étaient les piliers du royaume de Nachinachi. Qui dit mieux !  Des hommes d’affaires priaient Maya d’intercéder auprès des plus hautes autorités pour prendre un marché. Des hauts responsables venaient solliciter Nachinachi pour une promotion ou une protection de la part de “son faux père”. Tout un  monde administratif, walis et autres, était au garde-à-vous devant la patronna.   

Sans doute, El-maâlma était protégée par la France. Cette France qui a pillé nos richesses ne nous laissera jamais vivre en paix. Le Grand respect et hommage au général Ahmed Gaïd Salah qui a su comment gérer le mouvement populaire sans faire couler une goutte de sang.  Dieu merci, le peuple s’est libéré d’el-maâlma Maya et ses bandits. 

Le temps passe et le peuple attend. L’Algérie nouvelle franchit ses obstacles et l’Algérie de gangs résiste au changement. Le discours du premier ministre a confirmé ces obstacles. Un  citoyen à l’ombre vous dit : je ne suis pas contre vous quand je dis oui à ce que vous pensez être un non pour vous.  

En ces moments difficiles, serrons nos rangs et supportons notre armée nationale populaire. Notre armée est une organisation très bien structurée d’hommes qui défendent notre territoire. C’est cette armée du peuple qui surveille nos frontières. C’est grâce à cette armée que notre drapeau existe disait un citoyen inconnu dans le bataillon. 

Auteur
Dr Omar Chaalal

 




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