Un an après avoir pris le virage saoudien, Pierre-Emerick Aubameyang retrouve Marseille. Deux saisons pour écrire la suite, peut-être la fin, d’un parcours entamé sous les projecteurs du Vélodrome. À 36 ans, le buteur gabonais rejoint la lignée des Drogba, Niang, Gignac ou Alexis Sanchez — ces attaquants qui ont marqué bien plus que des buts. Il revient là où quelque chose avait commencé à vibrer.
Mardi 29 juillet, ils étaient environ 500 à l’attendre à l’Aviation générale de Marignane. Ce n’était ni un match, ni une présentation officielle, mais l’annonce suffisait. Les “fadas” ont fait le déplacement. Ils ont chanté, tendu leurs téléphones, crié son nom comme on appelle une promesse. Et le joueur a répondu. Présent. Souriant. Accessible. Il a joué le jeu avec sincérité. Pas de lunettes opaques, pas de regards fuyants. Le lien est resté intact.
À Marseille, on n’oublie pas ceux qui ont mouillé le maillot sans tricher. Même si le parcours s’est interrompu. Même si la parenthèse saoudienne a pu laisser penser à un éloignement définitif.
Aubameyang revient avec l’envie visible de finir ce qu’il avait commencé. À l’âge où beaucoup raccrochent ou se contentent de faire de la figuration, lui revient dans le feu, dans le bruit, dans l’attente.
Depuis Milan, où il peaufinait sa préparation, le joueur a su que ce retour allait compter. Il n’est pas seulement un transfert de plus. Il est un visage, un souvenir, un espoir encore vivant. Et les supporters ne s’y sont pas trompés. Ils n’étaient pas là pour le selfie, mais pour le signal : celui du lien jamais rompu.
La saison à venir s’annonce incertaine, comme souvent à Marseille. Mais l’OM a besoin d’hommes capables de marcher au bord du volcan. Aubameyang, lui, revient en terrain connu. Pas conquis. Car ici, rien ne s’offre. Tout se rejoue. À chaque match. À chaque course. À chaque but.
Djamal Guettala