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« Orphelin de fils », Azeddine Idjeri fait parler l’enfant qui sommeille en nous

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« Orphelin de fils », Azeddine Idjeri fait parler l’enfant qui sommeille en nous

Après son premier roman « Pièges thymiques », paru en France courant 2016, Azeddine Idjeri publie chez Tira Editions (Algérie) sa deuxième œuvre, « Orphelin de fils », où il met en scène la vie peu banale d’un enfant fictif, inventé par son propre père.

L’histoire fait que du suicide de Lahna résulte la naissance d’Adam, engendré par la seule volonté de son père et qui n’a pour dessein que le monde des vivants le retienne en son sein. Tant que son fils imaginaire a besoin de lui, jamais il n’irait rejoindre sa défunte épouse dans le monde des disparus. Cet enfant grandit, le besoin de sentir la présence d’une mère à ses côtés aussi. Celle-ci surgit du monde des rêves d’Adam pour en devenir sa propre réalité. Le père, impuissant, voit son monde saccagé par l’arrivée d’Inès, une mère suppléante qui le pousse irrémédiablement vers sa propre mort.

Une intrigue tout aussi étonnante qu’attendrissante et dont le style narratif bascule au milieu de l’histoire. Le père conte sa propre existence, brève et incomplète, avant que la voix lui soit ôtée par un accident dont son enfant imaginaire a été la victime consentante. Ce même enfant continue de narrer l’histoire qui redevient pleinement sienne, et ce, malgré la non-existence de son père. Les événements vont sans discontinuer pour enfin répondre aux questions centrales du roman : qui existe réellement ? Qui ne l’a jamais été ? Qu’ont donc tous été les uns autres ?

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Pour que ne subsiste que l’essentiel en refermant le livre, il n’en reste qu’un seul sentiment : celui d’aimer. Aimer les siens, sans condition préalable et sans jamais réclamer que leur propre amour préexiste. Sinon tout ne serait que prétextes à la détestation autodestructrice. L’auteur, à travers ce récit, fait appel à la voix de tout enfant que nous demeurerons toujours, afin que seule sa voix puisse rester écoutée. De son innocence jamais altérée en faire le seul juge ; de l’amour enfantin et sans bornes notre seul et unique phare.

Auteur
Kamel Tarwiht

 




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