Lundi 27 juillet 2020
Osons les questions qui dérangent
Les questions qui gênent doivent être posées. La contradiction, la confrontation d’idées mènent vers la compréhension, l’acceptation, la tolérance.
Au début, l’exercice peut se présenter comme laborieux, voire difficile, impossible.
Des résistances parfois méchantes, provocatrices, moqueuses, irrespectueuses, insultantes se manifesteront tant la tolérance n’est dans la culture de celles et de ceux qui n’admettent pas la différence.
Et c’est face à ces réactions épidermiques, dénuées de raison et de réflexion car obéissant à un automatisme façonné par un formatage religieux, idéologique et politique dangereux, c’est face à ces réactions que nous devons être calmes, judicieux, convaincants, persévérants compréhensifs et prévenants.
La différence qui ne peut être admise par des esprits pétris dans le moule de l’unicité de la pensée, dans la peur de l’au-delà, de dieu plutôt que de l’aimer pour ceux qui y croient, le refus de la liberté d’être, la haine et la diabolisation de l’autre, doit être expliquée, assumée et défendue.
Une différence qui est réelle, naturelle, biologique, philosophique, culturelle, cultuelle.
Une différence que nul n’a le droit de pourfendre, de diaboliser, de détester, de rejeter ou d’interdire.
La croyance qui est individuelle ne peut s’accommoder d’interdits ou d’injonctions.
La Terre est habitée par des humains, des animaux et des plantes.
Des humains auxquels la raison, la pensée, la politique, la religion doivent accorder le droit et la liberté d’exister, mieux, de s’exprimer et de vouloir.
N’ayons donc pas peur des débats, n’ayons pas peur de poser les questions qui dérangent car elles ne dérangeront que les esprits qu’elles doivent vraiment déranger. Et c’est tant mieux lorsqu’elles sont posées dans les limites du respect.
N’ayons pas peur des insultes car elles ne peuvent émaner que de la haine, cette haine que nous avons le devoir de combattre.