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Ould Abbès, Tliba… : le pendu et la corde qui le soutient

5e mandat du président Bouteflika

Ould Abbès, Tliba… : le pendu et la corde qui le soutient

La parodie de politique au sein du parti FLN se poursuit. En comédien de premier plan, Djamel Ould Abbès vient de signifier que l’intenable Baha Eddine Tliba sera traduit devant une commission de discipline. Amis lecteurs ne riez pas !!!

« Cinq militants, dont fait partie Baha-Eddine Tliba, seront convoqués et entendus sur des griefs différents par la commission de discipline”, a soutenu Djamel Ould Abbes, comme le rapporte Liberté.  Baha Eddine Tliba n’aura qu’à bien se tenir donc !!!

« Ce Monsieur a violé l’instruction adressée à tous les militants, concernant l’interdiction de parler du 5e mandat. Il passera devant la commission de discipline qui étudiera son cas pour savoir qui est derrière lui. La sanction viendra après ». Le tout devant un parterre de journaliste au fief central à Hydra. N’en jetez plus, Ould Abbès est décidé à sévir !

Dans la maison FLN, la bêtise est sans fond et la fatuité sans toit. 

Faut-il croire les foucades d’Ould Abbès ? A les entendre on croirait que le perdant d’entre les deux est en train de couper la branche sur laquelle il est accroché. Car le magnat annabi des affaires reste un fieffé soutien du président Bouteflika. Et Ould Abbès doit tout à Bouteflika.

Alors à quoi rime cette admonestation contre un protégé du clan ? Tliba n’a fait que chauffer le tambour que le SG du FLN, en personne, a commencé à battre depuis des semaines. Y a-t-il un changement dans l’agenda du pouvoir ? Car il est difficile de croire que l’un et l’autre jouent en solo. Ce sont des soldats du clan. Tel le pendu à sa corde, leur destin « politique » est accroché à celui du président Bouteflika.

A près de 83 ans aux prunes, le chef du FLN se veut le maître de la meute. C’est lui qui a donné le signal de la chasse pour ensuite intimer l’ordre à tout le monde de se taire. Ould Abbès ne veut pas être débordé. On se souvient de l’homérique polémique autour des déclarations de Farouk Ksentini, un autre soutien de Bouteflika. Cet ancien avocat a déclaré qu’il a rencontré Bouteflika. Mieux encore, ce dernier lui a confié son envie de briguer un 5e mandat. Patatras en haut lieu. La présidence se fend d’un communiqué incendiaire démentant la rencontre entre les deux hommes.

Alors, il semble bien que Tliba, rassuré par ses appuis se soit affranchi de l’autorité d’Ould Abbès. Il n’en est plus à sa première sortie puisqu’en décembre dernier il a déjà publié un long communiqué dans lequel il appelait à un cinquième mandat. Qu’est-ce qui a bien changé depuis ? Le président est toujours là, mais plus que jamais avare en sorties. L’incertitude plane toujours, ce qui ne rassure guère le ban et l’arrière ban des plus fidèles.

Car il faut croire qu’il y a quelque chose de crépusculaire dans ce système politique qui défie les lois de la biologie et de la bienséance. Tout marche sur la tête. La crise des consciences a atteint des limites inimaginables. Chaque action dément les discours les plus optimistes.

Alors que les Algériens scrutent chaque jour avec angoisse cet horizon incertain qui s’offre à eux, les obligés du système glapissent au moindre crissement de ses rouages vermoulus. Ils se laissent aller à d’indécentes polémiques où le perfide le dispute à l’invraisemblable. Cette cacophonie, encore une, n’est qu’un pitoyable écran de fumée qui cache des tractations au couteau pour 2019.

 

Auteur
Hamid Arab

 




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