Lundi 1 octobre 2018
Paris au mois d’août, Paris d’octobre sans les tessitures d’Aznavour
« Paris au mois d’août », c’est un roman de René Fallet publié en 1964, le film éponyme qui s’inspirera du livre deux années plus tard) dans lequel Charles Aznavour tenait le rôle principal (celui d’Henri Plantin) et également le titre de sa chanson de 1965 intégrée à l’opus La Bohème, celle voulant « (…) dire on a vingt-ans, (que) nous vivions de l’air du temps ».
À Montmartre, les lilas sont vraiment mort le 1er octobre 2018, les artistes désertent dès lors les ateliers, rangent leurs pinceaux et essences de térébenthine pendant que des modèles féminins se rhabillent pour se vêtir des vêtements endeuillés de La Mamma.
Né comme lui titi parigot, nous apercevrons donc la première fois l’acteur Aznavour en noir et blanc sur un écran de cinéma en train d’arpenter les trottoirs d’une capitale où il rencontrait la jeune mannequin Patricia (qu’interprétait Susan Hampshire) fraîchement débarquée d’Angleterre pour passer une séance de shooting. Commençait alors l’histoire d’un adultère de courte durée (car débuté et fini en plein été), le récit d’une passion vécue à l’encontre des conventions familiales ou pacte marital, le vendeur au magasin « La Samaritaine » (Aznavour) trompant une épouse partie en vacances avec les enfants.
Plus fort que tout, l’amour restera le thème de prédilection d’un poète physiquement moqué les premiers moments de sa carrière par des critiques le comparant au peintre Toulouse Lautrec ou à Quasimodo, le héros du long métrage Notre-Dame de Paris.
Puisqu’il s’agit encore et toujours de Paname, ville des lumières, sur un vieux pick-up tourne le disque Paris au mois d’août, enregistrement dont voici les paroles (Georges Garvarentz, Charles Aznavour)
Balayé par septembre
Notre amour d’un été
Tristement se démembre
Et se meurt au passé
J’avais beau m’y attendre
Mon cœur vide de tout
Ressemble à s’y méprendre
À Paris au mois d’août
De larmes et de rires
Était fait notre amour
Qui redoutant le pire
Vivait au jour le jour
Chaque rue, chaque pierre
Semblaient n’être qu’à nous
Nous étions seuls sur terre
À Paris au mois d’août
Pour te dire je t’aime
Aussi loin que tu sois
Une part de moi-même
Reste accrochée à toi
Et l’autre solitaire
Recherche de partout
L’aveuglante lumière
De Paris au mois d’août
Dieu fasse que mon rêve
De retrouver un peu
Du mois d’août sur tes lèvres
De Paris dans tes yeux
Prenne forme et relance
Notre amour un peu fou
Pour que tout recommence
À Paris au mois d’août