Site icon Le Matin d'Algérie

Pensions françaises à l’étranger : la Cour des comptes durcit les contrôles, les retraités algériens visés

Cour des comptes

Cour des comptes. Crédit photo : @courdescomptes

La France renforce son dispositif de contrôle des pensions de retraite versées à l’étranger, un chantier prioritaire pour la Cour des comptes qui dénonce des pertes financières importantes liées à des versements indus. Les retraités algériens figurent parmi les premiers concernés.

L’Algérie parmi les pays les plus touchés

Sur les 1,1 million de retraités français résidant hors de France, une part significative vit en Afrique du Nord, notamment en Algérie et au Maroc, qui comptent à eux deux plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires.

Ces pays sont désormais au centre des vérifications, en raison de difficultés d’échanges d’état civil, de certificats d’existence parfois jugés peu fiables et d’un risque accru de fraude aux décès non déclarés.

Nouvelle obligation : trois documents à fournir

Pour continuer à percevoir leur pension, les retraités établis en Algérie devront transmettre régulièrement trois documents : un certificat de vie, une pièce d’identité et un acte de naissance.

Le délai de réponse est limité à trois mois, faute de quoi les versements pourront être suspendus. Cette exigence inquiète les familles vivant dans les zones rurales, où l’accès aux services consulaires ou administratifs reste difficile.

Les pensions versées à l’étranger ne représentent que 3 % du total des prestations vieillesse françaises, mais concentrent près de 28 % des indus, soit plus de 40 millions d’euros par an.

La Cour des comptes évoque également des « taux de centenaires supérieurs à la moyenne » dans certains pays et des risques de certificats de complaisance.

Un signal fort adressé aux retraités algériens

Pour la France, l’objectif est clair : limiter les fraudes et sécuriser les finances publiques. Pour les retraités algériens, cette nouvelle procédure signifie davantage de rigueur administrative, mais aussi la nécessité de s’informer rapidement pour éviter les suspensions involontaires.

La rédaction

Quitter la version mobile