Des températures records et des victimes en Arabie saoudite lors du hadj. Plus de 900 personnes, en majorité des Égyptiens, sont mortes lors du pèlerinage de la Mecque. Des chiffres que les autorités saoudiennes n’ont pas confirmés. 1,8 million de personnes ont fait le pèlerinage à La Mecque.
La majorité des pèlerins morts lors du hadj qui se termine ce mercredi soir 19 juin à La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam dans l’ouest de l’Arabie saoudite, sont de nationalité égyptienne. Le nouveau bilan porte à 922 le nombre total de morts comptabilisés au hadj, selon un décompte de l’Agence France Presse.
Selon un diplomate arabe, le nombre de morts égyptiens au hadj est monté à au moins 600 fidèles. « Tous les décès (nouvellement annoncés) sont dus à la chaleur », a-t-il dit à l’AFP, alors que les températures avaient atteint les 51,8°C.
Il est difficile d’avoir une confirmation de ces chiffres, car l’Arabie saoudite fait la chasse aux pèlerins qui n’ont pas de visa, ils n’ont pas accès aux structures officielles de pèlerinage et donc aux espaces climatisés. Officiellement, il n’y a pas de morts à cause des fortes chaleurs en Arabie saoudite, le royaume admet toutefois que des milliers de pèlerins ont été incommodés par la canicule.
Les raisons d’une surreprésentation des Égyptiens parmi les victimes
L’explication donnée officieusement par les responsables égyptiens pour expliquer cette très forte mortalité parmi les pèlerins, rapporte le correspondant de Rfi au Caire, est la vague de chaleur avec des températures atteignant plus de 50°C à l’ombre. Toutefois, cela n’explique pas pourquoi les Égyptiens qui représentent 5% à peine des pélerins comptent plus de la moitié des morts.
C’est sur les médias sociaux que l’on trouve l’explication. Le coût minimum pour le grand pèlerinage à la Mecque dépasse les quatre années de Smic. Un coût qui a explosé après le Covid-19, mais aussi à cause de la dévaluation spectaculaire de la livre égyptienne. Résultat, beaucoup d’Egyptiens contournent la réglementation du hadj et se rendent en Arabie pour tourisme, soit l’équivalent d’un simple billet d’avion.
Ils cherchent ensuite à s’introduire subrepticement à la Mecque. Ceux qui réussissent n’ont ni gîte ni couvert ni couverture médicale, ce qui par grande chaleur et pour les plus âgés peut se révéler mortel.