Vendredi 27 novembre 2020
Pourquoi je n’écrirai pas à Emmanuel Macron
Les lettres adressées dernièrement au président français sont admirablement rédigées avec un français parfait et un style flamboyant et élégant. Tout à fait logique, ne sont-elles pas envoyées au chef d’État du pays d’Émile Zola et de Victor Hugo ? La rhétorique et l’éloquence s’imposent.
Franchement, des lettres dignes d’être enseignées en littérature épistolaire.
Merci Messieurs les habiles politiciens pour votre vocabulaire choisi, pour vos verbes parfaitement conjugués, pour vous adjectifs admirablement employés… vous égalez Zola en tout, il ne vous manquait que le journal l’aurore et le titre « j’accuse », mais dommage pour vous, il n’y a pas de Dreyfus à accuser d’avoir trahi sa patrie et encore moins un Juda.
Mais pourquoi accuser Macron ? Peut-on le traiter de traître de sa nation ? Vous savez mieux que moi que non, au contraire, comme disait feu Matoub Lounès : « il aime profondément sa patrie d’un amour réel, pas une idée, mais un fait ».
Ne rêvons-nous pas depuis 1962, d’avoir un président comme Macron qui s’ingère partout dans le monde pour l’intérêt de la patrie ? Un président qui n’effacera pas les dettes qui se comptent en milliards de dinars à 14 pays africains et poursuivre les jeunes chômeurs de sa patrie à rembourser au centime près les modestes sommes qu’ils ont reçues de l’ONCG ?
Ne rêvons-nous pas d’un chef d’État comme Macron qui affirmera tout le temps : la patrie avant tout ? Un président capable de piétiner ses dires antérieurs et ultérieurs pour préserver les intérêts supérieurs de sa nation. Un président qui construira des hôpitaux à la hauteur de celui de Val-de-Grâce à la place d’une mégamosquée qui sert de salle d’attente aux mourants en attendant avec patience le miracle de la divine providence.
Non, Messieurs, derrière Macron, il n’y a pas de Eissaba (gang), il n’y a pas de Ghoul, de Sellal et d’Ouyahia, il y a juste l’intérêt du pays des Gaulois.
Moi, je n’écrirai pas à Macron, car il n’est pas Algérien et de lui, je n’attends rien, je sais que les liens qu’il noue, c’est pour le bien des siens.
Je n’écrirai pas à Emmanuel Macron, car il n’est pas mon président, mais si je dois écrire à nos dirigeants, je leur dirai : faites autant ! Soyez des macarons ! Regardez l’Algérie comme une patrie et non un Macron ! Poursuivez les larrons à la place des manifestants ! De la toile, retirez vos moucherons ! Coupez vos relations avec les bifronts et avec le peuple, soyez francs !
Chers Messieurs, il ne peut y avoir d’intrus s’il n’y a pas de faille dans notre pays. Il ne peut pas y avoir d’ingérence s’il n’y a pas connivence.
Lorsqu’il y avait Abane, Hassiba, Amirouche, Ben M’hidi … devant eux, le général De Gaulle avait cédé et il avait levé le fanion blanc très haut.
Alors, balayons devant notre porte avant de balayer devant celle de l’hexagone.
Je sais que c’est pour la patrie que vous militez, la preuve vous êtes tout le temps visés et ils font tout pour vous museler, mais pour la main étrangère le pouvoir vous a largement devancés et depuis longtemps sur ce terrain.