20 avril 2024
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Pourquoi l’accompagnement de l’armée jusqu’à la présidentielle ne suffit pas 

COMMENTAIRE

Pourquoi l’accompagnement de l’armée jusqu’à la présidentielle ne suffit pas 

Ces derniers temps, les discours du chef d’état-major de l’ANP ainsi que les deux derniers éditoriaux de la revue El Djeich persistent dans la surenchère politique parfois même revenir à la langue de bois qui se caractérise par une violence verbale envers « les partisans d’une transition ». 

Quand bien même, l’Algérie de part sa position stratégique en Afrique soit visée par certains de ses partenaires étrangers lesquels partenaires pourraient appuyer leur influence sur des lobbys sur place, cela n’a rien à voir avec l’option d’une constituante à travers une transition qui reste désormais une approche d’une frange de la société due à un déficit de confiance de près de 57 ans de gestion par la fraude électorale et la corruption. 

L’armée nationale populaire a une part de responsabilité qu’il est inutile de détailler car connue de tous. C’est une réalité qu’une escalade verbale quelle que soit sa forme novembriste, identitaire, religieuse parfois même idéologique  éloigne de l’essentiel pour lequel le mouvement de dissidence populaire a été déclenché légitiment un 22 février 2019. 

Le problème n’est pas dans l’élection d’un président même consensuel mais dans son offre de garanties pour entreprendre des réformes à même d‘aboutir à un Etat de droit, républicain et citoyen à travers des mécanismes de l’équilibres du pouvoir et surtout le verrouillage de la constitution pour la protéger contre la violation au gré des circonstances et des hommes. Les tenants de cette approche de « transition » veulent des garanties et une assurance que ce président ainsi élu, muni d’une constitution maintes fois triturée ne s’y accommoderait pour perpétuer le régime ?

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C’est à ce niveau et uniquement à ce niveau que l’armée garante constitutionnellement de la sauvegarde  de l’unité de la nation devra offrir au lieu de perdre sa salive dans une phraséologie pour déclencher la symbolique des années 70 qui est devenue un registre qui ne sensibilise aucun citoyen  après ce qu’il a subi toutes ces décennies. 

Les deux approches dans le fond ne sont pas si différentes 

Le passage par une transition ou une élection libre et transparente vise le même objectif celui d’aboutir à une deuxième république loin des pratiques de gestions que les citoyens connaissent à ce jour. Seulement chacune de ces deux approches a ses avantages et ses inconvénients.

On aurait pu les faire partager par un référendum mais dans la situation actuelle, tout compromis politique dans ce sens créerait un vide constitutionnel menaçant pour la pérennité des institutions de l’Etat.

En même temps, ces 24 partis et le nombre impressionnant de rencontres qu’a eu l’instance de dialogue et de médiation avec les personnalités de la société civile et des individus se disant “représentants régionaux du Hirak” ne s’arrêtent pas dans ce qu’ils ont consigné dans un rapport de plus de 200 pages à la simple élection d’un président mais exigent des « engagements » des futurs candidats à la magistrature suprême de recourir à des réformes profonde de la société, quitte à organiser à un référendum qu’un président élu disposant de toutes les prérogatives pour le faire.

Pour les deux options, tout est question de confiance sur laquelle l’armée devra s’y atteler pour les garantir. C’est à partir de ces garanties que le rapprochement de ces deux approches serait possible car partir sur une élection sans un consensus entre les uns et les autres pourrait affecter sérieusement le taux de participation qui  exclut une frange importante de la société.

Auteur
Rabah Reghis

 




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