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Pourquoi l’effet OPEP ne sera que de courte durée à partir de fin janvier

DECRYPTAGE

Pourquoi l’effet OPEP ne sera que de courte durée à partir de fin janvier

Le baril de brent, référence européenne a perdu plus de 32% en moins en deux mois. Il a entraîné dans son sillage le prix à la pompe en Europe et aux Etats-Unis.

Vers 9h30 GMT, le baril de « light sweet crude » ( Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, qui est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l’énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en février et dont c’était le premier jour comme contrat de référence, perdait 81 cents, à 47,36 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, également pour livraison en février, cédait 72 cents à 56,52 dollars. La veille, les cours avaient nettement rebondi avant que la classique problématique offre/demande ne reprenne le dessus notamment les stocks américains même s’ils ont diminué ce mercredi mais pas comme espéré.

Résultat : un Noel joyeux pour tout le monde, c’est du moins ce qui est affiché  pour la France sur le site carbu.com (01). Les prix du gazole et de l’essence ont poursuivi leur recul ces derniers jours, parallèlement à ceux du baril sur les marchés mondiaux. Le gazole vaut en moyenne 1,43 euro le litre (-4,2 centimes en un mois), le sans plomb95 s’affiche à 1,44 euro/l (-2,4 centimes) et le sans plomb 95-E10 est vendu à 1,42 euro/l (-2,04 centimes).

Il n’y a pas que les pays producteurs mais aussi  Les investisseurs s’inquiètent de l’excès de l’offre estimé à plus de 1,5 million de barils par jour sans compter le recul net de la demande faute de croissance. L’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) dit anticiper une hausse de la production de pétrole de schiste de 134.000 barils par jour Outre-Atlantique entre décembre et janvier. La production russe atteint aussi des records.

«La Russie a rapporté que sa production de brut avait pour le moment atteint un niveau record de 11,42 millions de barils par jour en décembre», ont relevé les analystes de Commerzbank. Dans ce contexte, les investisseurs s’interrogent sur la capacité des membres de l’OPEP et de leurs alliés à limiter l’offre. Début décembre, le cartel ainsi que dix de ses partenaires, dont la Russie, se sont engagés à réduire la production de 1,2 million de barils par jour afin d’enrayer la chute des cours.

«Pour les investisseurs, c’est insuffisant. Ils auraient au moins préféré un objectif à 1,8 million de barils jour» pour créer un déclic bers le haut car il ne suffit pas d’éponger le surplus mais marquer nettement le déficit offre/demande. En plus, après les gisements découverts dans les années 2010 et qui  vont certainement rentrer en production en 2019 pour compenser les investissements consentis par de nombreuses multinationales, n annonce cette fin 2018 de nombreuses découvertes géantes.

Alors que la date d’arrivée du pic de production de pétrole reste controversée, l’Agence Internationale de l’Energie estime que la trajectoire actuelle de consommation ne devrait pas s’infléchir avant 2040 (World Energy Outlook 2017).

Le rapport 2018 du Global Carbon Project note également, avec surprise, la tendance à la hausse de 1,4% de l’utilisation mondiale du pétrole entre 2013 et 2017, alors que le pic de consommation semblait atteint. On compte aussi en 2018 deux grandes découvertes de gisements pétrole dans le Golfe du Mexique et un très grand champ pétrolier à  Bahreïn.

R. R.

Renvoi 

(01)- ttps://carbu.com/france//index.php/r/carburants-les-prix-sont-aggrave-la-baisse-depuis-un-mois-tendances-de-ce-17-d-eacute-cembre-2018/154505993285.

Auteur
Rabah Reghis

 




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