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Pouvoir militaire : entre fiascos, menaces et ridicule…

TRIBUNE

Pouvoir militaire : entre fiascos, menaces et ridicule…

Les « r’boub » autoproclamés se suivent mais ne se ressemblent pas !

La maison brûle, le chef des armées ne trouve rien d’autre à faire pour détourner l’attention que de lancer quelques missiles en Méditerranée. Cela faisant, il n’a fait que massacrer des bancs de poissons innocents, les enlevant ainsi de nos assiettes d’affamés.

Quelle naïveté que de croire qu’il suffit d’exhiber quelques biscoteaux militaires comme pouvoir de dissuasion pour faire renoncer à quelconque velléité de la part d’ennemis fictifs qu’il est le seul à identifier ! Dieu que tout cela est ridicule !

Ya oueldi le monde ne fonctionne plus ainsi ! Les peuplades berbères d’Algérie, enfin unifiées pour le meilleur et le pire, ont fait montre d’un comportement si exemplaire que personne n’osera utiliser la force et s’aventurer à les braver, des siècles après les envahisseurs romains, arabes et roumis ! Gaïd Salah tu es dépassé ! Avec tes références ennuyeuses à Allah, tu te donnes des allures de général de Mahomet formaté pour conquérir peuples et contrées par la force et l’épée. Il ne se trouve donc personne dans son entourage pour lui expliquer que nous sommes en 2019, pas en l’an 622 ? 

Tes missiles n’impressionnent et n’effraient personne ! surtout pas ce peuple dont tu t’acharnes à trouver la formule magique pour lui faire accepter, par la peur, l’agenda de soumission programmé en 1962 et que tu t’acharnes à certifier le 12 décembre. Trouve-toi donc d’autres exploits pour nous remuer !

En termes d’exploits, le seul que l’on puisse t’attribuer est celui d’avoir mis à nu, dans ses moindres détails, le fonctionnement peu académique des arcanes d’un pouvoir soi-disant civil. 

Du temps de l’ancien rab-edzaïr, celui qui dort désormais en prison (et, honnêtement, en ce qui me concerne, je ne m’en réjouis pas. Du fait que ceux qui l’ont mis au cachot étaient aux garde-à-vous devant lui, il n’y a pas si longtemps), tout se faisait en secret, à l’ombre sombre de labos qui, selon les témoignages de rescapés les ayant visités, n’ont rien à envier à ceux de la Gestapo. Avec le nouveau pharaon tout se fait à partir d’une caserne à ciel ouvert. Les interactions dissimulées au grand public prennent des allures d’éclatante commedia dell’arte, de jeu d’échecs et de cheikh-mat disputé en toute légèreté, avec pour mise sonnante et trébuchante la vie et le destin de millions de citoyens.

Pourtant, est-ce si difficile que cela pour nos généraux majors de saisir les dangers d’un pouvoir exclusif entre les mains d’un homme auto-proclamé maître par ce jeu pervers d’une règle militaire qui veut que soumission totale soit due au plus haut gradé, fut-t-il doté d’une cervelle de pois chiche (dixit Khaled Nezzar) ?

Partout sur la planète, les pouvoirs militaires ont fait leurs temps, ne laissant derrière eux que revers, fiascos et désolation. 

Choisissez une sortie dans l’honneur, messieurs les généraux, au lieu de chercher les moyens de précipiter à nouveau le pays dans l’horreur, juste pour sauvegarder les privilèges d’une poignée d’aventuriers qui bradent nos destinées sur des avoirs factices qui finiront par enrichir des banquiers Suisses ou Français inassouvis. Ces financiers dépourvus de toute trace d’humanité et qui bradent l’avenir des générations futures sans état d’âme ou moindre signe de pitié. 

On se souvient du Général Benhadid quand il avait osé traiter Saïd Bouteflika de fou ! Le temps ne lui a-t-il pas donné raison ? Et si dans sa cellule il doit cogiter le fait qu’il est victime de la folie d’un seul homme, le temps ne peut que lui donner raison à nouveau !

Avant leur départ, les colons français aussi emprisonnaient à tout va pour tenter d’empêcher la marche vers la liberté d’un peuple déchaîné contre ce colonialisme féroce et inhumain. En termes de barbarie, il serait d’ailleurs intéressant de quantifier et de comparer le mépris des roumis envers les indigènes que nous étions avec la hogra de ces r’boub censés jeter sur nous que regards de protection et d’affection en lieu et place de ceux qu’inspirent l’indigénat. 

« Être une heure, une heure seulement, beau et c…à la fois ! », chantait Brel en son temps. Occuper quelques minutes, quelques minutes seulement, le cerveau du rab-edzaïr du moment pour tenter d’en décoder le fonctionnement !

Comment peut-on s’étonner de toutes sortes de dérapages quand la totalité du pouvoir est confiée à un seul individu, qu’il fût grand génie ou ingénu simplet, nanti de matière grise en petites ou en grandes quantités ? 

Comprenez-le bon Dieu, pour faire avancer ce pays dont la civilité individuelle et collective n’est plus à démontrer au sein de l’écrasante majorité !

Auteur
Kacem Madani

 




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