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Présidentielle française : Valérie Pécresse copie Éric Zemmour, qui savoure

Pécresse

La droite fait la course à la déclaration la plus raciste pour rejoindre l’innommable Eric Zemmour dont le chantage à l’extrémisme dépasse toutes les limites. Valérie Pécresse, candidate LR est benoitement tombée dans le piège.

Valérie Pécresse, fille du très chic Versailles, manquerait de rouerie politique. Dimanche, elle s’est appropriée les éléments de langage chers aux racistes de l’extrême droite.

De fil en aiguille, elle se retrouve sous le feu des critiques pour avoir repris à son compte lors de son meeting la théorie raciste et complotiste du « grand remplacement » que brandit Éric Zemmour. Le candidat de Reconquête n’en demandait pas tant.

Éric Zemmour a le sourire. Face à une cinquantaine de militants réunis à son QG parisien, il remet la carte de son parti à la 100 000e adhérente qui se présente – ça tombe étonnamment bien – comme une militante déçue du parti Les Républicains. « Lorsque Éric parlait, je me disais : « mais cet homme dit tout ce que je pense ». Et je parlais avec des amis qui me disaient : « il dit ce que l’on pense et que personne n’ose dire ». »

Une mise en scène opportuniste au lendemain du meeting de Valérie Pécresse qui a repris plusieurs expressions et thèses chères à l’extrême droite. Éric Zemmour savoure une victoire idéologique. « Le parti républicain est condamné désormais. Les LR devront se répartir et choisir : les uns iront chez Emmanuel Macron, les autres viendront chez moi. C’est inéluctable. Les partis politiques ont une durée de vie programmée. S’ils ne sont plus adaptés à la situation politique, eh ben ils meurent. »

Le candidat d’extrême droite en est persuadé : les électeurs préfèreront forcément l’original à la copie. Ou dit autrement : « Quand on sème sur le champ du voisin, c’est le champ du voisin qui récolte. » Les sondages montrent qu’Éric Zemmour attire pour le moment environ un quart des électeurs du candidat de la droite en 2017, François Fillon.

Aidé par des médias du groupe Bolloré, Eric Zemmour a réussi à placer le curseur des débats sur des questions particulièrement clivantes, jouant avec les limites d’un racisme crasse.

Sofiane Ayache/RFI

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