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Présidentielle: les règles du jeu de Bouteflika

Les Algériens expatriés exclus d’office

Présidentielle: les règles du jeu de Bouteflika

Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a convié samedi les postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain à procéder aux retrait des formulaires de souscriptions individuelles au niveau de son siège. Les modalités de présentation de ces formulaires sont explicitées dans la loi organique N 16-10 du 25 aout 2016 relative au régime électoral.

Une simple lecture de cette loi permet de comprendre le but du jeu: exclure tous algériens expatriés de la prochaine présidentielle. Une loi taillée sur mesure pour Bouteflika par les appareils administratifs de l’État qu’il utilise.

Ainsi, l’article 142 de cette loi organique stipule que, outre les conditions fixées par l’article 87 de la Constitution et les dispositions de la présente loi, le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins six cents (600) signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, réparties, au moins, à travers vingt-cinq (25) wilayas, soit une liste comportant soixante mille (60.000) signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-cinq wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à mille cinq cents (1.500).

La loi prévoit que « Le candidat doit également justifier d’une résidence permanente exclusive en Algérie durant un minimum de 10 années précédant le dépôt de la candidature, justifier de la participation à la Révolution du 1er novembre 1954 pour les candidats nés avant juillet 1942 et justifier de la non-implication des parents du candidat né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la Révolution du 1er novembre 1954″ 

Le candidat doit jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine, attester de la nationalité d’origine du père et de la mère, avoir 40 ans révolus au jour de l’élection, être de confession musulmane, jouir de la plénitude de ses droits civils politiques et attester de la nationalité algérienne d’origine unique du conjoint, rappelle l’agence officielle.

Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisées auprès d’un officier public. Lesdits imprimés sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature, objet de l’article 139 de la loi organique relative au régime électoral, auprès du Conseil constitutionnel.

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire, selon le texte de loi.

Aux termes de l’article 143, tout électeur inscrit sur une liste électorale ne peut accorder sa signature qu’à un seul candidat. En outre, toute signature d’électeur accordée à plus d’un candidat est nulle et expose son auteur aux sanctions prévues à l’article 212 de la présente loi organique.

L’utilisation des lieux de culte, des institutions et administrations publiques et de tout établissement d’éducation, d’enseignement de de formation, quelle que soit leur nature, pour la collecte des signatures des électeurs, est interdite, stipule encore la loi.

Le dépôt du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel doit être effectué, conformément à l’article 140 de la loi relative au régime électoral, au plus tard, dans les 45 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. Le délai pour le dépôt du dossier de candidature s’achève, ainsi, le lundi 4 mars à minuit.

Auteur
Avec agences

 




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