Les membres de l’Opep et leurs dix alliés emmenés par Moscou se réunissent ce dimanche 4 novembre par visioconférence. La question sur toutes les lèvres, c’est si l’Opep+ va réduire la production pour soutenir les cours. Le contexte est délicat : chute des cours du pétrole et entrée en vigueur de nouvelles sanctions contre la Russie.
Les prix du pétrole ont chuté depuis la dernière réunion de l’organisation en octobre, pour retrouver leur niveau de début 2022. Ils évoluent aujourd’hui entre 80 et 85 dollars le baril, loin des 130 dollars du mois de mars.
Face à cette situation, comment vont réagir l’Opep et ses alliés ? Ces pays se trouvent en effet devant plusieurs incertitudes. À commencer par la situation épidémique en Chine, premier importateur du monde.
On ne sait pas si les autorités chinoises vont alléger ou au contraire durcir le confinement. Un allégement stimulerait l’activité et doperait la demande chinoise en or noir.
Autre inconnue : les craintes d’une récession économique mondiale en raison de l’inflation. Si ce scénario se produisait, la consommation de pétrole baisserait et les prix chuteront encore.
À cette situation s’ajoute l’incertitude qui pèse sur l’avenir du pétrole russe. Ce lundi entre en vigueur l’embargo européen sur le brut russe exporté par voie maritime, et un plafonnement à 60 dollars le baril a été décidé par les Occidentaux.
La Russie a affirmé qu’elle n’acceptera pas le plafonnement du prix de son pétrole. « Nous n’accepterons pas ce plafond », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Il a toutefois affirmé que Moscou s’était « préparé » en amont « pour un tel plafond », sans donner plus de détails.
L’équation sera donc difficile à résoudre ce dimanche pour les membres de l’Opep+, estime Francis Perrin, spécialiste des hydrocarbures et Chercheur associé au Policy Center for the New South, à Rabat.
RFI