Lundi 16 mars 2020
Procès du général Hamel: Abdelkader Zoukh protégeait les enfants Hamel, selon un prévenu
Le procès de l’ancien DGSN Abdelghani Hamel et de certains membres de sa famille s’est poursuivi, dimanche, au Tribunal de Sidi M’hamed à Alger, avec l’audition des témoins dans l’affaire et l’interrogatoire des accusés.
Le tribunal a auditionné l’ex-directeur des domaines de Tipasa, Bouamrane qui a nié tous les faits qui lui sont reprochés, soulignant avoir subi des « pressions » entre 2016 et 2017 par certains « détenteurs du pouvoir », citant parmi eux le directeur de la sûreté de wilaya à l’époque. Il a indiqué avoir déposé 10 plaintes contre le wali de Tipasa et les directeurs de l’organisation et de l’Industrie en cette période.
L’accusé Hmirat Djelloul, chef du service technique à l’Agence foncière d’Alger a rejeté les chefs d’accusation qui lui sont assignés, précisant que l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh « lui avait interdit d’engager des mesures judiciaires contre les enfants de Hamel pour des dépassements inhérents au non-paiement de redevances et des frais d’aménagement ».
L’accusé Chenine Nacer, cadre à la direction des domaines de l’Etat de la wilaya d’Alger, a nié lui aussi les faits qui lui sont reprochés, au moment où le promoteur immobilier Bali a reconnu l’émission d’une attestation de travail en faveur de la fille de l’ancien DGSN, Chahinez.
Auditionné en tant qu’ancien wali d’Oran Abdelmalek Boudiaf, a déclaré avoir « cédé deux biens immobiliers aux enfants de Hamel dans les communes de Tafraoui et El Kerma dans le cadre de la loi », soulignant que sa relation avec le principal accusé, Abdelghani Hamel était « professionnelle ».
L’ancien wali d’Oran, Abdelghani Zaalane, a déclaré lui aussi avoir donné une assiette foncière à Hamel Amiar, arguant avoir recouru « à la réduction de la superficie de ce bien immobilier car il s’agissait d’une voie publique ».
L’accusé Zaalane a nié toute relation avec Hamel et sa famille.
L’ancien wali de Tlemcen, Zoubir Bensebane a reconnu avoir octroyé une assiette foncière au fils de Hamel pour « la réalisation d’un projet de raffinerie d’huile d’olive ».
L’ex-wali de Tipasa, Ghellaï Moussa a quant à lui reconnu « avoir redonné un contrat de concession à la société des enfants de Hamel malgré le refus du tribunal administratif, suite à une correspondance qu’il avait reçue à l’époque de la part du ministre de l’Intérieur qui appliquait une correspondance du Premier ministre, niant avoir entretenu une quelconque relation avec le principal accusé et ses enfants ».