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Procès en appel de Cherif Mellal : l’heure de la vérité a-t-elle sonné ?

Cherif Mellal

Cherif Mellal

Le procès en appel de Cherif Mellal (ancien président de la JSK), condamné à 4 ans de prison ferme par le pôle pénal économique et financier d’Alger, s’est tenu ce mardi 11 février, devant la Cour d’Alger.

Selon les indications fournies par Me Fetta Sadat, membre du collectif de défense du prévenu, l’audience a duré de longues heures, durant lesquelles Chérif Mellal a plaidé son innocence avec force et détermination, contestant point par point les accusations portées contre lui.

Le ministère public requiert l’aggravation de la peine

Contre toute attente (ou comme le veut la justice du téléphone !) le représentant du ministère public a requis l’aggravation de la peine, une demande qui a surpris l’assistance et les observateurs. Pour sa part, la défense a dénoncé une cabale montée de toutes pièces contre le courageux Cherif Mellal.

Le collectif de défense, mobilisé pour la cause de Cherif Mellal, a mis en lumière les nombreuses irrégularités entachant la procédure. Me Fetta Sadat et ses confrères, mobilisés pour la défense de l’ancien président de la JSK, ont mis en évidence les irrégularités flagrantes qui ont entaché les poursuites engagées contre leur client.

La défense a également démontré que ces poursuites sont dénuées de tout fondement légal, résultant d’une cabale ourdie contre Chérif Mellal. La défense a fait admirablement son travail, comme toujours pour les détenus d’opinion, otage d’un régime politique arbitraire et méprisant souvrainement l’Etat de droit.

A l’issue de cette ultime audience, l’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 25 février 2025.

En détention depuis 25 mois, Chérif Mellal et tous ceux qui ont, dès le début de ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Mellal », dénoncent un procès aux relents de règlement de comptes politiques et espèrent voir éclater la vérité. En vrai, l’ancien président de la JSK paye cher son engagement pour l’amazighité et son franc-parler. Cherif Mellal est ce dirigeant qui a voulu rendre la JSK à ses supporters. Il a mise de sa personne et ses moyens pour ce faire. Si justice il y avait, il n’aurait jamais été en prison.

Ce procès est un moment crucial pour Chérif Mellal, mais aussi pour la justice et l’État de droit en Algérie. La liberté de Chérif Mellal et de tous les détenus d’opinion est un enjeu majeur pour la construction d’une société juste et respectueuse des droits humains.

Samia Naït Iqbal

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