Bienvenue dans le grand bal masqué de la politique internationale, où la diplomatie et la justice se donnent la main dans un tango macabre. Un coup de maquillage ici, un jeu de coulisses là, et voilà, l’illusion d’un monde juste et équilibré.
Mais attention : un faux pas, et les masques tombent. Et là, surprise ! Les rois sont nus. La souveraineté ? Eh bien, elle vacille. C’est que, voyez-vous, derrière les discours officiels et les poignées de main soignées, une question dérangeante s’impose : est-ce vraiment de la diplomatie qu’on nous vend, ou une simple danse d’apparences ? Et la justice, où se cache-t-elle dans tout ça ?
L’histoire nous l’a pourtant bien montré. Chaque fois que les puissants cherchent à équilibrer les jeux de pouvoir sur la scène internationale, la diplomatie et la justice sont les premières victimes de l’arrière-scène. Comme un acteur qui, fatigué de son rôle, oublie ses réponses, la diplomatie s’égare. Elle troque son noble art de négociation contre une simple transaction. La justice, quant à elle, est reléguée au rang de figurante, muette et obéissante. Résultat : une comédie où l’hypocrisie et les faux-semblants règnent en maîtres, et où la souveraineté est une illusion, un mirage.
Prenez le cas des grandes puissances mondiales. Depuis des siècles, elles ont compris que la souveraineté n’est pas une affaire de principes, mais de stratégies. Les États-Unis, par exemple, jouent la carte de la diplomatie tout en agissant dans l’ombre pour servir des intérêts bien éloignés des droits humains ou de la justice sociale. La guerre en Irak en 2003 ? Un modèle d' »art de la diplomatie », si l’on veut. On nous parle de sécurité mondiale, mais les populations civiles ne sont que des accessoires dans cette tragédie géopolitique. La justice, elle, fait une apparition rapide sur les panneaux de communication, mais elle disparaît aussi vite qu’elle est venue.
Et puis, il y a cette merveilleuse Russie, qui, sous prétexte de défendre sa souveraineté, viole à tour de bras les principes élémentaires du droit international. « La diplomatie avant tout », nous dit-on. Mais une diplomatie qui, à y regarder de plus près, n’est qu’un échiquier géopolitique où la justice n’a aucune place. La guerre en Ukraine ? C’est un jeu d’échecs macabres où, chaque jour, la justice est sacrifiée pour que certains puissent continuer à déplacer leurs pions dans l’ombre de cette grande scène internationale.
La question qui demeure : où sont les valeurs ?
Quand la diplomatie se confond avec le cynisme, et que la justice se transforme en un concept vide de sens, c’est toute la souveraineté des nations qui s’effondre. Parce que, voyez-vous, la souveraineté véritable n’est pas ce pouvoir vide et bruyant qu’afficher certains régimes, mais un engagement envers le bien-être des citoyens. Un contrat moral, non pas entre les gouvernements, mais entre le peuple et ceux qui prétendent le représenter.
L’ironie, c’est qu’une diplomatie fondée sur des promesses et des intérêts égoïstes ne mène nulle part. Les alliances se font et se défont, mais la justice reste figée dans l’ombre, mise à l’écart quand elle gêne. Le cynisme des puissants leur a fait oublier une chose : que la véritable souveraineté réside dans la capacité d’un État à incarner et à défendre les principes de justice à l’intérieur de ses frontières comme à l’extérieur.
À ce stade, la question n’est plus de savoir si la diplomatie et la justice peuvent se rencontrer, mais quand elles décident de redevenir les deux piliers d’une gouvernance authentique. Parce que sans cela, il ne reste plus qu’un grand cirque où les puissants se moquent des plus faibles, et où la souveraineté n’est qu’une illusion vendue à coup de belles paroles.
Et tout le monde sait qu’il est difficile de reconstruire une souveraineté authentique lorsque le fondement même de cette souveraineté — la justice — est devenu un concept obsolète, un sujet de débat sans lendemain. Les promesses de paix et de prospérité ne peuvent plus tenir devant un tel vide moral.
La diplomatie et la justice, loin d’être des pièces séparées du puzzle international, devraient être le même mécanisme. La véritable souveraineté émerge là où les deux sont équilibrés et respectés. Mais tant que les dirigeants continueront à manipuler la justice comme un outil pour leur propre avantage, la diplomatie ne sera qu’une mascarade.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez un discours sur la souveraineté d’un État, souvenez-vous de ce vieux proverbe : « Quand les masques tombent, les rois sont nus. » Et peut-être que, juste peut-être, nous commençons enfin à voir la vérité.
Dr A. Boumezrag