Que vaut le passeport algérien ?
Que vaut le passeport algérien dans le monde ? Si la question paraît anodine, elle n’en reste pas moins sensible, dans la mesure où elle permet de mesurer le degré du progrès de notre pays.
D’après un rapport établi par Henley & Partners, une prestigieuse société de conseil en citoyenneté, basée à Londres et se référant aux données de l’Association internationale du transport aérien (IATA), le passeport algérien est au 37e rang au niveau africain et ne permet de voyager sans visas que dans une cinquantaine de pays à travers le monde.
De surcroît, il est devancé par d’autres passeports dans le continent noir, comme celui de la Tunisie par exemple, à la neuvième place et du Maroc à la dix-huitième place.
Quant à la Mauritanie, elle est à la vingt-quatrième place et le Mali à la trente-troisième. En gros, sur l’ensemble de l’Afrique, établit-on dans le rapport, il n’y a que trois passeports qui permettent de visiter plus de 100 destinations dans le monde! Sur le plan mondial, le passeport algérien arrive à la 89 e place. Si ces données montrent une chose, c’est que notre pays est fermé et est loin de jouer le rôle de puissance continentale auquel il aspire.
En outre, on se rend facilement compte que les discours d’ouverture des dirigeants ne reflètent en rien la réalité du terrain, de loin fort amère. Idem pour la nationalité algérienne, le constat est plus qu’accablant : la dernière version de cet indice mondial qui remonte à la saison 2018-2019, soit juste avant le Hirak, indique qu’elle est classée à la 118 e place, juste derrière le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde.
Avec un score de 27,4% sur 100, l’Algérie voit la qualité de sa nationalité parmi les plus médiocres à l’échelle planétaire. Rappelons que, comme pour les passeports, la qualité de la nationalité étant mesurée par l’indice Kälmin et Kochenov. Aussi, chaque année, l’Indice de la qualité de la nationalité (QNI), édité par Dimitry Kochenov et Justin Lindeboom, prend en compte plusieurs critères tels que le développement humain, la paix, la stabilité, la puissance économique, la liberté de voyager et de travailler à l’étranger, pour dresser son classement.
Au Moyen-Orient et dans l’ensemble du bassin méditerranéen, Israël semble détenir la meilleure nationalité, classée à la 48 e position avec un indice de 46,7%, devant la Turquie à la 76e place avec 37,7%, la Tunisie à la 107 e place avec 29,9%, le Maroc à la 113e place avec 28,1%. En revanche, la nationalité algérienne vaut nettement mieux que celle de l’Egypte à la 127e place avec 25,7%, la Jordanie à la 121 e place avec 26,8%, le Liban à la 130 e place avec 25,1%.
Quant à la Palestine et la Libye, elles ferment presque le peloton avec des résultats catastrophiques : à 139e place avec 23,1% pour la première et à la 145e place avec 21,7% pour la seconde. Rien à voir avec une puissance comme la France qui obtient un score de 83,5%, devançant l’Allemagne et les Pays-Bas, ex-æquo avec 82,8%!
D’ailleurs, les Européens occupent les vingt-quatre premières places des meilleures nationalités dans le monde, devançant les USA qui arrivent juste derrière avec un score de 70%!