Mercredi 14 mars 2018
Quel genre de botox ravigote ainsi nos gérontocrates FLiN-tox ?
L’impudence et l’impertinence que dégagent chaque incartade de nos indéboulonnables FLiN-tox sont impossibles à quantifier, ni à situer dans un quelconque référentiel de logique des plus élémentaires. Ils sont, pour la plupart, octogénaires, dépassant, pour certains, d’une bonne décennie, l’espérance de vie de l’algérien lambda. Ils ont déjà dans la tombe, les deux pieds moins quelques orteils, en plus de l’index et du pouce de la main droite qui s’accrochent fermement pour perpétuer ce geste extatique de feuillettement de liasses de billets dont ils semblent puiser les nutritifs, fortifiants et autres toniques, nécessaires pour se garantir l’éternité, croyant sans doute pouvoir soudoyer jusqu’à Allah et négocier, liasses sonnantes et trébuchantes en main, une petite place d’immortels à sa droite, à l’aube de « youm el-qiyama ».
Aek Bouteflika, Lakhdar Brahimi et Djamel Ould Abbès, les trois ténors de la politique algérienne, totalisent, à eux seuls, un laps de temps vécu sur Terre qui s’étale allègrement sur deux siècles et demi ! De quoi faire exploser le Guinness-book de tous les records insolites ! Pour autant, ils ne donnent aucun signe d’essoufflement sur le terrain de l’ambition, bien au contraire, ils en demandent encore les gredins ! tant ils donnent l’impression que réussir d’autres exploits, affronter d’autres challenges (pas toujours conventionnels, c’est certain) font partie de leurs grands projets d’Avenir, avec un grand A, pendant que nos jeunes en sont réduits à braver toutes sortes de dangers pour échapper à cet étau de malveillance qui les oppresse et les malmène en permanence.
Comment ne pas se laisser tenter par l’idée de convaincre le collège Guinness d’attribuer à nos trois dinosaures des records de longévité maléfique ?
– À 81 ans, Bouteflika veut son 5ème mandat, et il l’aura, dût-il le réclamer de trépas ! par la grâce de ces milliers de serviteurs zélés (militaires, gendarmes et policiers compris) faisant partie du, ou ramifiés au pouvoir, et dont la vie, voire la survie, dépend directement d’un soutien inconditionnel à la caste au sommet !
– À 84 ans passés, certes pas d’ambition présidentielle pour Lakhdar Brahimi ! mais de l’énergie à revendre et des prouesses à n’en plus finir ! N’est-il pas en train de parcourir le monde, ragaillardi par on ne sait quelle force pour dispenser son savoir, en portant jusqu’aux Universités les plus cotés (*) des Etats-Unis, la bonne parole FLiN-tox ?
– Quant à Ould Abbes, au vu de ses incessants jappements de domestique politique à l’affût et de sentinelle féroce pour objecter toute idée de renouveau, de la base au sommet, qui oserait lui contester un avenir et des appétences encore plus efflorescents que ceux de ses 84 années de gesticulations et de grognements infertiles ?
Bien que décrépits de corps et d’esprit, leur soif de vie demeure tout aussi inassouvie qu’à leurs premières lampées, comme si la garantie d’une existence éternelle leur était assurée par quelconque messie ! Depuis 1962, ils s’entêtent à tout confisquer, pour le bonheur exclusif de leur « kamum » (griffe gracieuse de Hend-Uqaci) et des leurs ! à tel point que, de desseins, d’ambitions et de perspectives, il ne subsiste plus la moindre miette à consommer par une jeunesse spoliée de son propre avenir ! Les insatiables ploutocrates ont tout englouti. C’est à croire qu’ils ont signé un pacte avec Lucifer pour ainsi s’obstiner à ne pas passer le flambeau à ces nouvelles générations qu’ils étouffent et vouent sans vergogne à un quotidien d’enfer !
Quels comportements contre-nature ! Quelle philosophie de vie diamétralement opposée aux règles qui prévalent sur la planète depuis que le monde est monde ! Quel affront porté à ces codes de transmissions génétiques qui veulent que quand les anciens se meurent, c’est pour céder la place aux nouveaux ; végétaux, animaux terrestres, petits ou gros poissons, tous sont programmés pour périr et laisser resplendir une sève fraîche, seule à même de garantir de nouvelles aurores au Vivant, sous toutes ses formes !
À ce propos, un exemple édifiant de sagesse nous vient de ces groupes d’Inuits qui avaient comme tradition, il n’y a pas si longtemps, celle de sacrifier les vieux, en faveur des membres actifs de leurs cellules familiales, dans des situations d’extrême disette. Il me revient en mémoire, un reportage qui remonte aux années 1960-70, dans lequel, se refusant à n’être plus qu’une charge de plus, une charge de trop, une vielle dame se sachant inapte à contribuer à la survie des siens exige qu’elle soit embarquée sur un traineau, éloignée de l’iglou familial et abandonnée dans la nature afin de servir de pitance aux bêtes sauvages, lesquelles, à leur tour, seront chassées pour préserver les générations suivantes d’Inuits ! Une sorte de cycle conforme à celui que dame nature fait fonctionner depuis des centaines de millénaires pour l’ensemble de la faune et de la flore engendrée sur Terre ! Bien entendu, on peut toujours, sur la base du degré d’évolution « accompli » de l’homo-sapiens, se sentir offusqué, et trouver inhumain ce genre de recyclage, mais posons-nous une question toute simple : si se présentait le choix de sacrifier sa vie de vieux chnoque pour assurer celle de ses chérubins ou s’accrocher à la vie à leurs dépens, quel être humain digne de ce nom ne s’immolerait pas pour garantir ses lignées ? à part, bien sûr, nos dinosaures FLiN-tox !
En s’accrochant ainsi aux brides d’un avenir destiné aux plus jeunes, Ould Abbes et Brahimi, ne sont-ils pas en train de braver dame nature en allant à contrecourant de codes élaborés depuis des centaines de millions d’années ? Bouteflika, on n’en parle pas, puisqu’il n’a pas d’enfants ! après lui le déluge, et peut-être la grande mosquée d’Alger pour perpétuer une gloire de petit seigneur des arsouilles !
Ah si nous pouvions ordonner à leur encontre quelques châtiments à la mesure de leurs délits de « h’na imout Kaci » ! Je vois bien, lors d’un prochain rassemblement de « k’makam », tous ces indéboulonnables FLiN-tox parachutés en plein Sahara, à 500 kms d’Alger et de Tamanrasset, avec pour unique provisions de survie, quelques dates sèches et une gourde d’eau puisée de « bier-zemzem » ! Nous verrions alors quels genres de complots ils seraient capables d’ourdir pour que quelconque divinité vienne à leur secours pour les extraire de l’enfer du désert et racheter leurs innombrables péchés !
Ah si nos vœux délirants pouvaient juste une fois, rien qu’une fois, s’exaucer ! Qu’est-ce qu’on s’exulterait à châtier ces inénarrables « ploucs-ocrates » qui marivaudent autour d’un Aek-el-Mali inconscient pour marauder les derniers fruits de nos vergers !
K. M.