Abdelaziz Rahabi a annoncé qu’il a été chargé de la coordination de la gestion de la Conférence nationale de dialogue, annonce le premier concerné sur sa page Facebook.

« Les partis et la société civile élargie qui avaient présenté une plateforme le 15 juin dernier et les associations issues du mouvement populaire comptent organiser un colloque national le 6 juillet 2019, et ont été chargés de la coordination pour gérer cette initiative politique globale et inclusive pour élaborer une approche et des mécanismes de sortie de crise, et s’orienter, dans des délais raisonnables, vers l’organisation de la première présidentielle démocratique dans l’histoire du pays », a indiqué Abdelaziz Rahabi dans sa publication sur sa page Facebook.

Mais cette déclaration suscite d’emblée plusieurs questions et incompréhension. Bien entendu tout le monde aura remarqué que  Abdelaziz Rahabi, crédit d’une bonne réputation politique, aurait pu passer par une conférence de presse pour donner un ton beaucoup plus solennelle à son annonce. Mais non, l’ancien ministre a choisi sa page Facebook. Pourquoi ? Pour faire moderne et vite ? Peu sûr surtout quand on sait qu’il a la maîtrise des codes de la communication.

Deuxièmement, le désormais Coordinateur de la conférence nationale de dialogue ne dit pas aux Algériens par qui il a été chargé de cette noble mission au demeurant. Par les partis ? Lequels ? La société civile ? Par la présidence ? Le gouvernement ? Deux institutions dont les locataires sont dénoncés avec force tous les vendredis et certains autres jours de semaine que Dieu fait. Ou alors par l’état-major de l’armée et le vice-ministre de la Défense, qui s’impose, selon tous les observateurs de la scène politique comme le président de fait ?

Nous ignorons quand cette décision a été prise et par ailleurs si M. Rahabi a informé les partis et personnalités qu’il a rencontrés sur ce point.

En ces temps troubles, M. Rahabi aurait pu nous éviter toutes ces questions et choisir la clarté qu’on lui connaît habituellement.