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Qui est cette main invisible qui sabote les projets de Cevital ?

POLEMIQUE

Qui est cette main invisible qui sabote les projets de Cevital ?

Dans un entretien accordé à El Watan, Mourad Bouzidi, porte-parole de la coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques, parle d’une main invisible qui travaille à saboter les usines du groupe Cevital.

Au moment où les portes lui sont grandes ouvertes en France Issad Rebrab assiste désarmé à une entreprise de déstabilisation à grande échelle de ses investissements en Algérie. L’usine de trituration des graines de Cevital à Béjaïa est bloquée depuis plusieurs mois. Les usines Samha et Brandt de Setif avec leurs 3500 salariés sont paralysées. En cause ? Les douanes qui réclament, selon le quotidien, la modique somme de 250 milliards de cts.

Pas seulement, l’autre projet Oxxo basé à Tizi-Ouzou est au point mort. 2000 potentiels emplois vont rester sur le carreau. Que dire alors du fameux mégaprojet du Hub portuaire de Cap Djinet dans le dossier est bloqué depuis plus de 10 ans ? Lui aussi pourrait mourir de sa belle mort. Pour lui faire pièce, le clan au pouvoir s’est empressé de lancer un Port Centre à Hamdania (Cherchell). Il sera financé par un prêt de l’Etat chinois. Finalement si ce ne sont pas les émirs du Moyen-Orient, ce sont les Chinois qui profitent des investissements. Décidément nul n’est prophète en son pays.

Le dernier projet en date à subir les attaques les plus virulentes c’est celui d’EvCon à Blida. Ce projet devrait travailler sur les mêmes modules que l’usine dont la construction a été lancée en France en présence du président Emmanuel Macron.

Un doigt accusateur est pointé sur quelques magnats habitués à profiter des marchés publics qui ne veulent pas voir Cevital investir. « Il y a une stratégie bien établie chez certains cercles hostiles à l’Algérie qui agissent pour déstabiliser Cevital. Dans la sphère économique, il y a deux conceptions opposées qui s’affrontent. Il y a l’Algérie qui produit et l’Algérie qui vit de la commande publique », accuse Mourad Bouzidi.

De juste le jeune défenseur des projets de Cevital rappelle qu’« aucune autorité publique n’est en mesure de débloquer une situation qui va pourtant à contre-courant du discours officiel et des orientations du président de la République, qui appelle à la diversification de notre économie et à la facilitation des conditions d’investissement. »

Pourquoi donc le gouvernement qui crie sur tous les toits qu’il est ouvert à tout projet créateur de richesses est comme pieds et poings liés devant le blocage d’aussi importants investissements dont les retombés sont inestimables ? Y a-t-il conflit d’intérêt avec quelque tiroir-caisse du clan au pouvoir ?

Mourad Bouzidi cite le nom de Reda Kouninef avec prudence. «Ces incompréhensions poussent des observateurs à se poser la question sur la main invisible qui serait derrière ces blocages. De nombreuses sources médiatiques citent Réda Kouninef, qui, d’après elles, utiliserait ses liens privilégiés avec des cercles du pouvoir, notamment le conseiller et frère du président de la République, Saïd Bouteflika, pour bloquer des équipements de Cevital. »

Il y a quelques jours, Issad Rebrab, le président du groupe Cevital, assurait dans un entretien, qu’il ne baissera pas les bras. Le pourra-t-il longtemps eu égard à la puissance de ces mains maléfiques dont le seul destin est celui de capter les investissements publics ?

Auteur
La rédaction

 




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