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Qui va tomber après le général-major Mehena Djebbar ?

Djebbar Mehena

L’ancien bras droit du général-major Toufik Mediene a été renvoyé chez lui par le chef de l’Etat et le chef d’Etat-major Saïd Chanegriha. 

Djebbar Mehena était attendu pour qu’il dirige un département qui aurait coiffé l’ensemble des directions des renseignement. Le voilà viré. Placé sous mandat de dépôt en octobre 2019, il n’a été remis en liberté qu’en juillet 2020.

Le général-major Mehena Djebbar était à la tête de la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), depuis début septembre 2022. Il avait été désigné à ce poste stratégique après avoir dirigé la très sensible Direction générale de la lutte contre la Subversion (DGLS), un service créé en novembre 2021 pour lutter contre les activistes du Hirak. Le résultat, on le connaît : la surveillance, la contrepropagance et l’infiltration du mouvement de dissidence populaire a conduit à la mise au pas du mouvement du Hirak.

Limogeage et questions

L’information du limogeage du général-major Mehena Djebbar de la direction de la sécurité extérieure courait depuis une petite semaine. Elle survient juste après la fin de la présidentielle qu’on sait éclaboussée par une participation des plus ridicules. Le scandale de la présidentielle a été mal vécu dans le sérail. Le téléscopage des résultats et la lutte des appareils ne pouvaient rester sans conséquences.

La chute de ce puissant général Djebbar aura inévitablement des répercussions. D’autres, ses proches, tomberont un à un pour permettre à Tebboune et Chanegriha d’avoir les coudées franches dans la direction des affaires du pays. « A supposer que Djebbar n’appartenait pas au même bord que ces derniers. Mais comme la boîte noire du système est insondable, bien malin celui qui va dire jusqu’où ira la diarchie Tebboune – Chanegriha » s’interroge ce journaliste basé à Alger.

Certains se posent néanmoins déjà la question du devenir post-limogeage de Mehena Djebbar. Et celui de son ancien patron, Mohamed Mediene. D’ici le 1er novembre, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts d’El Harrach.

Sofiane Ayache

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